Carnet de voyage

2023 Vietnam du Nord - Cambodge - Laos

53 étapes
231 commentaires
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Ce voyage est tourné vers la découverte des campagnes et des villageois du Nord du Vietnam, de l'Est du Cambodge et du Sud Laos. Il débute à Hanoï pour se terminer un mois plus tard à Luang Prabang
Du 13 novembre au 10 décembre 2023
4 semaines
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C'est mon premièr essai vidéo ; donc, soyez indulgents ! Car je souhaite pigmenter mes photos et écrits de quelques vidéos 
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Nous sommes à 10300km de Paris, d'où nous avons décollé pour rejoindre Hanoï. Après un vol direct de Vietnam Airlines sans histoire, nous avons atterri ce matin à 6h30, heure locale. Décalage horaire +6h00

Formalités rapidement faites, valises récupérées sans anicroche, nous avons pris contact avec notre guide. C'est une jeune vietnamienne prénommée Lìen qui va nous accompagner pendant les 7 jours à venir. Notre chauffeur Minh et son Ford transit 12 places sont au rendez-vous. Tout démarre bien.

Bagages déposés et petit déjeuner pris à notre hôtel, le Conifer Grand Hôtel, nous sommes à pied d'œuvre dès 9h00 pour découvrir le vieil Hanoï.

Le temps de vous présenter mes coéquipiers : Papi Guy dit Guytwo qui va m'accompagner sur tout le tour, Cédric mon gendre et Diaz mon petit fils qui eux vont faire uniquement le Vietnam. Vous l'avez compris, sur cette semaine, Diaz va voyager avec ses deux grands pères. Cool !

Vol direct Vietnam Airlines 11h35
Vol direct Vietnam Airlines 11h35
Ford Transit 12 places pour le Vietnam
Ford Transit 12 places pour le Vietnam
Premiers km au Vietnam
Premiers km au Vietnam
Guy, Cédric et Diaz mes coéquipiers
Guy, Cédric et Diaz mes coéquipiers
Je pose le décor
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HanoÏ, capitale de 8,5 millions d'habitants est en plein développement avec de grandes zones écomiques et industrielles en périphérie. Nous nous centrerons sur la vieille ville.

Depuis l'hôtel, nous partons à pied pour parcourir les rues et ruelles avoisinantes du lac de l'épée restituée (Hoan Kiem). La première impression est celle d'un autre monde ; à la fois plus souriant, plus solidaire et plus tourbillonnant.

Par exemple, il est difficile d'échapper à l'omniprésence de la mobylette et du scooter. Déambuler dans les rues ou traverser un carrefour est une réelle aventure, surprenante et périlleuse au début quand les codes européens vous habitent encore ; plus directe et plus engagée avec les codes vietnamiens. Nous y reviendrons.

Par exemple, la multiplicité des petits commerces qui se retrouvent, chacuns dans leur quartier, regroupés corporation par corporation, les uns à côté des autres. C'est incroyable, on trouve de tout parfois dans de très petites échopes.

Par exemple, le nombre impressionnant de restaurants ou de petite cuisine de rue qui profitent du moindre espace pour sortir leurs minis tabourets, pas plus haut que 35cm, et occuper le terrain.

Au final, il n'y a plus de trottoirs et vous marchez dans le trafic de la rue : un vrai sport !

D’autres nouvelles sur Hanoï, dès que je trouve 15mn pour écrire.

Restaurant et petits tabourets - Hanoï
Restaurant et petits tabourets - Hanoï
Marchande de fruits ambulante - Hanoï
Marchande de fruits ambulante - Hanoï
Multiplicité de l'offre - Hanoï
Multiplicité de l'offre - Hanoï
Mobylettes ... mobylettes - Hanoï
Mobylettes ... mobylettes - Hanoï
Premier aperçu du centre d'Hanoï

La vieille ville est faite de rues et ruelles toutes très animées. Les gens sont généralement souriants et accueillants ; nous nous sommes sentis à l’aise, même si c’est assez bruyant du fait du trafic et des coups de klaxons associés.

Après quelques rues, nous sommes arrivés au lac de l’épée restituée. Ce haut lieu du vieil Hanoï, fréquenté par beaucoup d’autochtones, est le théâtre d’une légende qui remonte au XVe siècle. "Lors de son excursion en barque, suite à la victoire contre les envahisseurs chinois Ming, le roi Lê Thai Tô aperçût la tortue qui lui avait fait don de l’épée victorieuse, émerger du lac. Elle reprit l’épée dans sa bouche avant de plonger dans l’eau".

Nous avons poussé nos pas sur l’îlot de Jade où se dresse le Temple de Ngoc Son, qui est consacré aux génies confucianistes, taoïstes, bouddhistes ainsi qu’au héros national Trân Hung Dao, jouant de son emblème sacré de l’harmonie des trois religions. De très nombreuses personnes viennent s’attirer les bonnes grâces en priant et en faisant des dons. C'est tout un rituel !

Plus tard, après avoir déambulé dans le vieux quartier dans le tintamarre du trafic, nous avons déjeuné assis normalement dans un restaurant traditionnel. Le vieil Hanoï est très vivant, coloré et grouillant d’activités.

Temple de Ngoc Son - Hanoï
Commerces débordants - Hanoï
Commerce de bananes - Hanoï
Mobylettes - Hanoï
Hanoï, un centre ville effervescent 
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Je vous livre mes premières sélections de photos prises au Nikon Z6II monté avec un Nikkor Z 24*120 f4

La marchande
Mariage dans les rues d’Hanoï
Trafic de mobylettes sur le pont Doumer
Le pont Doumer sur le fleuve Rouge
Scènes de vie sur Hanoï
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Nous avons consacré notre après-midi à la Rue du Train, un endroit incontournable du vieil Hanoï. Pour expliquer, c'est en fait une voie ferrée construite entre les maisons et boutiques. Quand le train passe, il reste moins d'un mètre de chaque côté.

L' accès est maintenant interdit, avec barrière et police, pour éviter la fréquentation en journée, cause d'accidents. Mais des rabatteurs sont là pour vous inviter à prendre un pot dans leur bar qui a pignon sur la Rue du Train. Après un petit détour, et le passage dans une arrière cuisine, nous voilà installés au bord de la voie, bientôt une bière à la main.

Le lieu est incroyable et ne pourrait pas exister en Europe. Comme dans beaucoup d'endroits des jeunes femmes vietnamiennes, mais aussi d'autres pays, viennent se faire des photos en prenant la pose mannequinât.

Il y aussi des touristes comme les deux belges qui ont partagé la bière avec nous. Sans oublier, les coups de sifflet de la police qui endiguent les débordements sur la voie. La scène est plutôt surréaliste car, pour une voie interdite, il y autant de monde qui circule que dans une rue commerçante.

La voie ferrée et les boutiques - Hanoï
Ambiance voie piétonne sur la voie ferrée - Hanoï
Devanture sur la voie ferrée - Hanoï
Mes coéquipiers dans le bar - Hanoï
Décoration de bar - Hanoï
Ambiance de la Rue du Train - Hanoï

En fin de journée, le soleil se couche vers 17h15, nous sommes allés au Pont Doumer ; là aussi, un lieu inimaginable. Je vous raconte : une structure métallique rivetée, construite en 1902 par les français, qui enjambe le fleuve Rouge sur 2,2km. Au centre, une voie ferrée et de chaque côté des voies réservées aux mobylettes. Pas de voitures sur ce pont.

Voilà le décor est planté, place au spectacle ! Une vague continue, carillonnante, de scooters, petites motos, à deux de front, qui vers 18h00 est en mesure de créer des bouchons de mobylette. Nous avons fait 3km aller et retour sur un mince trottoir, soit environ 1h00, accompagné de ce flot permanent, des odeurs et du tintamarre sonore. Dépaysement total garanti.

Bouchon pour prendre le pont Doumer - Hanoï
Deux de front sur le pont Doumer - Hanoï
Flot continu sur le pont Doumer
Structure métallique de 1902 - Pont Doumer
Spectacle incroyable
La plaque de construction de 1899 à 1902
Une belle structure
Le petit trottoir
Les  mobylettes et le pont Doumer - Hanoï
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Je vous ai promis un petit film sur ce qui est un phénomène impressionnant dans les rues du vieil Hanoï : le balai incessant des mobylettes et scooters. En fin de vidéo, vous verrez même des bouchons de 2 roues avant d'aborder les 2,2km du Pont Doumer.

Hanoï la capitale des mobylettes (youtube.com)

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Soleil voilé, température 21°C et hygrométrie de 60%

Avant de quitter Hanoï, Liēn nous propose d'aller voir un atelier qui fabrique des tableaux en laque de manière traditionnelle. Un travail fait main remarquable, d'une grande minutie et qui dure 3 mois pour sortir un tableau de 30*40.

Nous avons eu droit à toutes les explications depuis la « laque » qui est le produit extrait et préparé à partir d’une sorte de résine provenant du laquier, un arbre. Jusqu'aux différentes techniques de mises en oeuvre avec la nacre, les coquilles d'oeuf, la feuille d'or et la laque noire. Pour finir, nous visitons une exposition magnifique. Jugez vous même !

Martelage de la coquille d'oeuf
Découpe de la nacre au modèle
Selon son inspiration
Toutes les explications
Quadryptique à la feuille d'or
Exposition
Laque vietnamienne
Support de bouteille laqué
Plus traditionnelle
L'experte rien que pour nous
Atelier de laque vietnamienne

Nous voilà partis en direction du Nord. Pour sortir de Hanoï, nous traversons des quartiers plus modernes avec de grandes avenues et une circulation plus aux normes. De grands buldings aussi et un habitat plus "européen".

Nous prenons l'autoroute qui longe le fleuve Rouge. La circulation est atypique car nous doublons indifférement à droite ou à gauche. Tout se passe bien, sans énervement.

Après 250km, 3h30 de route quand même, un repas vietnamien pris "dans une station service", nous tournons vers la droite sur le réseau routier normal. Et là, c'est beaucoup plus rock n'roll car les mobylettes et les petits camions entrent dans le jeu. Une vingtaine de km plus loin nous sommes arrivés à destination au Cinnamon Ecolodge.

Notre moyen de transport 9 places
Plateau de restaurant d'autoroute
Bon appétit
Je suis en retard ... je me dépêche
Sur l'autoroute

Nous sommes au pays de la cannelle et notre hôtesse nous sert un thé à la cannelle gingembre comme pot de bienvenue. C'est très savoureux et tonique.

Bagages posés dans nos bungalows, en dur, construits au mileu d'une forêt de canneliers, nous partons marcher dans la campagne à la découverte de la vie des villageois. Balade instructive de 2h00 et 6km jusqu'à la nuit.

Le soir, nous dînons sur place un repas vietnamien où le riz blanc sert de base accompagné de viandes de porc, de poulet et de légumes. Pas d'eau à table, mais le traditionnel toast avec petit verre d'alcool de riz. C'est sympathique et pas très alcoolisé, à condition de savoir gérer le cul sec et le nombre de toasts.

Notre deuxième journée est terminée. A demain

Balade dans la campagne
Paysanne et sa chèvre
Bananes
Habitat typiquee la région de Bao Yen
Forêt de canneliers
Paysanne et son buffle
La mobylette sert à tout - côté face
La mobylette débardeuse - côté pile
Balade dans la campagne de Bao Yen - Vietnam du Nord
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Réveil avec la pluie, puis dès 10h00 cela sera temps sec sous un soleil voilé. Température 21°C dans l'après-midi, frais le matin 15°C

Petit déjeuner sous la paillotte dans une ambiance "tropicale" qui me rappelle mes années africaines. J'adore !

Nous démarrons de suite notre atelier écorçage de la cannelle à partir du cannelier. Cette région est couverte de cet arbre au fût droit, lisse et avec une haute canopée.

Une fois la démonstration faite, c'est à nous de pratiquer. Le coup de main s'acquiert assez vite mais ce n'est pas trop productif ; notre travail est jugé de qualité. L'étape suivante du bâton de cannelle est le séchage, puis la commercialisation.

Petit déjeuner avec fruits, crêpes et miel
Notre guide Liēn se réchauffe
Ambiance tropicale au Cinnamon Ecolodge
Guy démarre l'opération après deux coups de cutter en long
Diaz à l'écorçage du cannelier
On débarasse la coupe de cannelle de sa pelure
Le travail de la cannelle

Nous prenons la route vers le Nord Est et Ha Giang ; environ 110km et 3h00 de route vallonnée et sinueuse. Nous mettrons beaucoup plus de temps, car dans le village de My Bãc un mariage de l'ethnie Pã Thēn occupe le bas côté de la route.

Nous nous arrêtons et de suite nous avons un accueil chaleureux. Les dames vont revêtir leur costume traditionnel, nous avons droit à une démonstration de tissage et pour finir le chef du village nous offre le porc bouilli, des légumes, accompagnés de toasts à l'alcool de riz. Pas des plats toujours à notre goût, notamment le porc bouilli avec la couenne, le gras et un peu de maigre, mais la situation est tellement généreuse que nous vivons le moment présent avec beaucoup de bonheur.

Il faut bien reprendre la route, car nous ne sommes pas au bout de nos aventures.

Mariage ethnie Pã Thēn
Costume traditionnel Pã Thēn
Tissage
Partage du repas
Porc bouilli et légumes
Les géants vosgiens
Mariage à My Bãc

Quelques km plus loin, nous prenons un vrai déjeuner, puis nous terminons notre route à quelques encablures de notre hébergement.

De là, nous partons à pied à travers la campagne, les fermes et les rizières. Nous rencontrons des gens souriants, dont nous voyons bien que leur vie est un dur labeur, notamment pour les femmes de tous âges.

Dans un hameau, de la musique à tue tête ne peut nous échapper. Je dis au guide Liēn, c'est bruyant ... elle me répond : tu veux que j'aille voir ... je lui dis pourquoi pas. Quelques minutes plus tard, nous voilà installés chez l'habitant, au premier étage de sa maison sur pilotis, pieds nus, devant un grand écran. La plate forme de 200m2 est presque vide, juste un lit derrière des rideaux, et un petit coin cuisine avec un réchaud, l'écran est géant, les micros sont branchés, la musique est à fond pour une séance impromptue de karaoké.

Moments géniaux et incroyables, nous échangeons et nous ne pouvons pas, bien sûr, échapper aux toasts à l'alcool de riz. Heureusement, il nous offre un concombre croque au sel qui atténue les effets de nos libations.

Si nous voulons être à l'heure à notre hébergement chez l'habitant, il est temps de reprendre la balade. Nous rencontrons une vieille femme qui revient du champ et porte une palanche de près de 50kg, impressionnant ! Diaz a du mal à la remplacer.

C'est enseignant de rencontrer ces gens dans leur tâche quotidienne. Au détour d'une rue, nous voilà alpagués par une nuée de femmes bien énervées, rassemblées pour un karaoké dans une maison particulière.

Nous freinons des quatre fers, mais nous sommes poussés à l'intérieur par la maîtresse de maison. Et rebelote, elles nous offrent le repas vietnamien et les inévitables toasts à l'alcool de maïs ... le piège total. Nous arrivons à nous en sortir sans trop de dommage et nous voilà arrivés à notre hébergement.

Une belle maison traditionnelle sur pilotis ; notre couchage est sommaire comme dans un refuge, la douche est chaude et l'endroit est plaisant.

Nous sommes bien accueillis, le repas est bon et les toasts se succédent riz, cerise et maïs ; Il faut jongler pour ne pas faire tous les culs secs. Un autre groupe de français dîne, à notre grande table, avant d'aller dormir dans un hôtel à quelques kilomètres.

Et voilà, après une aubade de notre hôtesse et de sa fille, c'est le moment d'aller fermer les yeux. Nous dormons à moins de 15km de la frontière chinoise. Bonne nuit

Etable à buffle
Séchage du riz gluant
Habitat traditionnel Tay
Karaoké chez l'habitant
Karaoké féminin
Notre hôtesse fabriquant un panier
Dîner chez l'habitant
Fille de notre hôte jouant du Trã My
Vieille femme portant un palanche de près de 50kg
Dans la campagne de l'ethnie Tay
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Femmes de l'ethnie Pà Thĕn
La grand mère et son petit fils
Jeune fille du village de My Băc
Vieille femme de l'ethnie Tày
Portraits du Vietnam du Nord
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Femme de l'ethnie Pà Thén 
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Grand soleil, température de 25°C taux d'humidité de moins de 60%.

Aujourd'hui, nous attaquons la montagne pour aller dormir à plus de 1050m sur les plateaux karstiques de Dong Van, site classé de l'Unesco, le long de la frontière chinoise.

Mais avant la route, nous nous arrêtons au marché de Ha Giang. L'offre marchande est très large et abondante ; des légumes, de l'épicerie, de la viande, des abats, des volailles, du poisson et même du chien.

Une singularité est que les mobylettes circulent dans les allées du marché couvert aussi pétarardantes qu'ailleurs ; c'est le drive vietnamien. Une autre particularité est liée aux conditions d'hygiène plus libertaires qu'en Europe ; cela développe notre odorat notamment au niveau des abats. Nous sommes dans un autre monde, et je me demande comment chaque marchand peut trouver son argent tellement l'offre est prolifique.

Plats préparés
Epicerie
Bazar
Abats
Abats
Légumes
Marché de Ha Giang

Dès la sortie de Ha Giang, deux choses nous surprennent : la cohorte de motos taxis qui emmènent les jeunes touristes vietnamiens et du monde vers les sommets et la route partiellement en gros travaux suite aux éboulements liés à la saison des pluies. Tout cet environnement particulier cohabite de manière surprenante, entre slalom, klaxon et dépassement par la droite. Je préfère ne pas avoir à conduire.

La route est très sinueuse avec des rampes à près de 20%, le spectacle naturel est magnifique. Nous voilà à la Porte du Ciel, un col à 1000m d'attitude. Là, une centaine de motos est arrêtée et le grand plaisir notamment des jeunes vietnamiennes est de prendre la pose pour les photos. A un point tel, que j'ai du mal à approcher pour photographier le magnifique paysage rythmé sur plusieurs plans par les pointes karstiques. C'est à la fois, une ambiance surréaliste et un lieu naturel exceptionnel.

Sortie de Ha Giang
Travaux suite aux éboulements
Motos taxis
Il y a du trafic
Paysage vallonné
Pointes karstiques
Affluence aux Portes du ciel
Difficile d'aborder
La pose mannequinât
Ah enfin le magnifique paysage
La Porte du Ciel

Après la pause en haut du col, nous attaquons la descente de l'autre versant ; Minh, le chauffeur est prudent et nous sommes en confiance. Pour autant la route est en lacets, très pentue et le trafic toujours aussi imprévisible à nos réflexes européens.

Nous voilà en bas, nous prenons une autre route que celle prévue car un pont a été emporté par les crues. Nous slalomons parmi de gros travaux et arrivons sans encombre au pied de la dernière montée qui nous mène sur notre nid d'aigle à plus de 1050m d'altitude, chez l'habitant.

Et cette montée, c'est queque chose ! D'abord par ce que c'est un ruban bétonné de la largeur de notre fourgon, ensuite parce que nous montons "dré dans le pentu" comme disent les montagnards, enfin parce que notre fourgon a rendu l'àme à 2km de l'arrivée : surchauffe, plus d'eau, nous frôlons la casse du joint de culasse.

Heureusement à bord, il y a notre paire de "génies vosgiens" qui prend les choses en main, remet de l'eau, diagnostique la panne, une durite fendue, met le chauffage à fond dans l'habitacle pour refroidir le moteur. Cela nous permet d'arriver jusqu'à la maison de notre hôte tant bien que mal. Nous avons fini les derniers 400m à pied de notre périple du jour ; au total 110km en 3h30.

Il est 13h30, l'heure du thé, des toasts à l'alcool de riz avec M. So, le patriarche du village, notre logeur, puis du repas.

Surchauffe du Ford Transit
Paysage depuis la maison de M.Sò
Notre repas du midi, autour du riz
Dans les montagnes du Nord

Le délicieux repas terminé, nous partons randonner vers les sommets. Quelques centaines de mètres au dessus, un mariage est en train de s'installer pour le lendemain, les porcs et les plats sont en préparation, la décoration du chapiteau pour 600 personnes est terminée ; cela promet de l'animation musicale pour la soirée.

La montée dans la bambouseraie est très raide, le fils de notre propriétaire nous guide et nous montre des petites cabanes en bambou faîtes pour les enfants du village et autres usages, aucun clou ni vis. Nous pousuivons vers un sommet avec une vue à 360° : c'est un joli panorama qui se dévoile à nous.

Nous sommes maintenant sur un chemin de crêtes, nous poussons vers des plantations de cardamome. Nous croisons des villageois dans leur quotidien, c'est très intéressant. Nous terminons notre boucle de 7km et 400m de dénivelé en rentrant dans le village. Une famille de l'ethnie Mongblanc, nous ouvre les portes de sa maison ; construite en bois avec un toit en feuille de palmier, de beaux espaces mais peu de meubles, le feu est à même le sol et sert pour la cuisine et pour le chauffage, la fumée s'échappe en léchant la toiture, traitant par la même occasion la charpente.

Nous voilà revenus à la nuit tombée à notre logis. Il fait 11°C, la nuit sera fraîche. Mr So est devant le feu en train de cuire les brochettes de porc et de tourner le poulet à la broche. C'est une belle ambiance.

Nous coupons les herbes pour nourrir les porcs, nous zappons la douche et nous passons à table avec nos hôtes, assis sur de petits tabourets le dos au feu. La nourriture proposée est délicieuse, variée et nous mangeons à notre faim. Nous sommes très bien reçus, toats à l'alcool de maïs à l'appui, c'est un moment unique que nous partageons en famille.

21h00 Cédric ouvre son duvet, il fait 12°C dans le dortoir, nous allons bientôt ronfler côte à côte. Une journée plein les yeux. Bonne nuit


Les cochons de notre hôte
Préparation des repas du mariage
Dré dans le pentu
Un vosgien dans les bambous
Cabane dans les bambous
Rizières en terrasse
Au sommet
Montagne de Phu Ta Ca (2276m)
Joli paysage
Fougère arborescente
Agréable chemin
Le jour baisse
Femme mongblanc faisant le repas
Préparation du repas des cochons
Dîner convivial
Notre couchage sans chauffage
 Au Pays de Monsieur So
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Vielle femme de 87 ans au travail
Vielle femme de 91 ans
Portraits dans les montagnes du Nord
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Température 10°C au lever du soleil puis 24°C en journée. Beau soleil et hygrométrie de 50%

Lever à 5h45, car nous avons du chemin à faire compte tenu d'une route barrée pour cause de travaux. Nous avons passé une nuit relativement bonne, bien calé sous nos grosses couettes pour faire face à la température plutôt fraîche du dortoir. Seul le karaoké du futur mariage a bercé ou froissé nos oreilles selon le chanteur.

Nos hôtes ont préparé le petit-déjeuner ; nous le prenons sous la douce lumière du soleil levant. C'est un instant particulier qui augure une belle journée.

Nous voilà prêts, nous saluons M. So et son épouse qui ont remis le costume traditionnel pour notre départ. Le camion est en état de rouler, réparé par Minh aidé de Cédric. Nous reprenons le chemin inverse à hier, jusqu'à Ha Giang ; ce détour nous allonge la durée du parcours de plus de 3h.

La route est toujours aussi sinueuse, fréquentée et belle. A Ha Giang, nous obliquons vers l'Est.

Nous circulons maintenant sur un tracé qui n'arrête pas de monter et de descendre, toujours en virages ; il y a moins de monde et les paysages sont faits de vallées cultivées et de côteaux forestiers trés pentus avec quelques rizières en terrasse. C'est beau !

M. So et son épouse
Paysage verdoyant
Vallées cultivées
Cours d'eau fréquent
Sur la route

Au détour d'un virage, Liēn fait arrêter Minh au bord de la route. Une vendeuse est assise sur son étalage. Liēn lui achète un cylindre de riz gluant entouré de pousse de bambou (en blanc sur la photo), nous le goûtons et c'est bon ; elle achète aussi une pièce verte, comme un boudin ventru, faite de feuilles de béten, avec des noix d'arec, des taches de chaux, de l'écorce de Quach, un arbre, et du tabac. Seul Cédric se lance pour goûter cette décoction, le résultat est saisissant : lévres et bouche toute rouge ; c'est comme cela que l'on attrape les dents noires comme la vendeuse.

Les effets secondaires
Vendeuse de bord de route
Lèvres rouges et dents noires

Nous reprenons la route, puis déjeunons dans un restaurant de village en essayant des choses nouvelles qui se révèlent goûtues. Des jeunes nous offrent des toasts à l'alcool de riz, nous sommes vraiment bien.

Après quelques kilomètres, c'est le terminus de notre parcours routier après 270km et 6h00 de trajet. Place maintenant à une randonnée de 9km qui va nous conduire à une cascade, puis au bateau de notre hôte. Pendant ce temps, le chauffeur fait un détour de 2h30 pour nous apporter nos valises.

Avant d'arriver au bateau de notre hôte, qui va nous emmener dans sa maison de l'autre côté du lac, nous nous sommes initiés à la fabrique de l'alcool de maïs, à celle du vermicelle de riz, au tri des bons grains de riz, nous avons failli marier Diaz et nous nous sommes baignés ... une journée bien remplie, jusqu'au coucher du soleil !

Le maïs cuit avant la fermentation
Vermicelle de riz au séchage
Tri du riz
Et voilà Diaz presque casé
Séchage du riz dans la rue
Lac de Ba Be
Randonnée
Jolie vue sur le lac de Ba Be
Chemin en forêt
Cascade
Baignade dans le lac
Jonque de notre hôte
En randonnée autour du lac de Ba Be

Nous voilà arrivés dans une très belle maison traditionnelle, nos chambres sont spacieuses, nos hôtes sont charmants. Le repas est excellent, bien cuisiné. Nous ne nous attardons pas après le repas pour regagner nos chambres et récupérer.

Bonne nuit. A demain

Dîner de gala
Chambre et moustiquaire
Chez l'habitant
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Femme Mongblanc portant son fils
Femme aux dents noires
Femme triant le maïs séché
Jeune fille jouant
Population très attachante
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Température 25°C hygrométrie 55% Beau soleil dans un ciel bleu

Nous avons passé une bonne nuit, de ce fait nous sommes en forme pour une journée en deux temps : la première partie plutôt sportive à la découverte du lac de Ba Be, la deuxième consacrée au transfert de 270km vers la banlieue Nord d'Hanoï.

Après un délicieux petit-déjeuner et des échanges photographiques avec nos hôtes, nous quittons en jonque ce havre de quiétude. Direction les canoës, pour 2h de navigation en duo sur le lac de Ba Be. Nous glissons sur une surface aquatique toute lisse, dans un décor grandiose, c'est très paisible. Au milieu du lac, nous nous baignons dans une eau à 22°/23°C, c'est magique. De retour sur l'îlot, où nous avons pris les canoës, des jeunes femmes en habit traditionnel donnent des aubades de musique locale aux visiteurs. Nous reprenons le bateau de notre hôte pour retraverser le lac et retrouver notre fourgon. Quel beau lieu !

Fleur de lotus
La jonque de notre hôte
Il faut sortir de chenal à la perche
GPS vosgien
Surface lisse au lac de Ba be
Canoë Papi Diaz
Belle rive
Paysage du lac de Ba be
Canoë Domi Cédric
Baignade du Pounet
Le lac de Ba Be

Nous entamons maintenant la deuxième partie de journée avec 270km de route vallonnée et sinueuse au début, puis plus large et droite ensuite. Nous déjeunons en route à Bac Ha, une ville relativement importante et plutôt bien organisée.

La route est longue. Pour l'agrémenter Liēn nous arrête pour voir une plantation de thé vert. Par chance un groupe d'hommes et femmes est à la cueillette, nous échangeons et faisons un bout de récolte avec lui. C'est sympathique !

Quelques dizaine de kilomètres plus loin, nous stoppons vers un atelier de déroulage d'eucalyptus. Les gens travaillent en bonne cadence sur un matériel rudimentaire mais efficient. Le bois déroulé sèche à l'air libre.

Allez, il est temps de gagner notre hôtel 5*. Les chambres et l'infrastructure sont magnifiques, le personnel est aimable, souriant mais pas trés efficace.

Nous dînons sur place avec une jeune autrichienne en stage de professorat à Hanoï depuis 3 mois. Femme que mes collègues, et leur dialecte vosgeallemand, ont connu au spa où ils ont barboté pendant 1h30 pendant que je vous écrivais. Le rapport qualité prix service du repas est faible, nous avons largement préfèré nos expériences culinaires antérieures.

22h00, il est temps de profiter de nos superbes chambres, surtout que demain nous allons à la baie d'Ha Long avec un départ programmé pour 6h15.

Bonne nuit. A demain

Déjeuner
Bac Hä
Bac Hã, une ville organise
Champ de thé et cueillette
Cueilleuse de thé
Tout le monde s'y met
Déroulage
Mise au rond
Séchage des feuilles à l'air libre
Gros plan sur les feuilles déroulées
Spa
Restaurant de l'hôtel ... oui mais non
Sur la route de Ba Be à Soc Son
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Poulet à la broche cuit par notre hôte
Sur le marché, âme sensible s’abstenir
Liēn et les fleurs de bougainvillée
Cueillette du thé
Ouvrière dans une scierie
Mobylette à Bãc Ha
Au gré de notre chemin
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Concentrée puis souriante
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Température 25°C dans l'après-midi. Brume ce matin et soleil sur Halong

Petit déjeuner pris à 5h30, nous sommes prêts à partir à 6h15 pour ce qui est annoncé comme une merveille du monde, la baie d'Ha Long. Nous prenons les boulevards de contournement d'Hanoï avant de gagner l'autoroute dans un environnement brumeux sans doute lié à la pollution de l'air.

C'est tout plat maintenant et le paysage est rythmé par un alternat de zones fortement industrialisées, peuplées des fleurons delocalisés, de zones inondées pour l'élevage des crevettes, des poissons, et de zones maraîchères ou de plantation d'ananas notamment. Nous sommes au cœur du poumon économique du Vietnam du Nord, ce n'est pas très emballant culturellement ni visuellement. La brume épaisse nous poursuit et le fera jusqu'en bord de mer, aussi je croise les doigts pour ne pas faire partie de la cohorte de visiteurs qui ont vu la baie d'Ha Long sous le brouillard ou sous la pluie.

Nous passons Haïphong, port colonial initié par les français, qui est devenu désormais un énorme complexe portuaire et industriel. Nous sommes dans la démesure entre les installations, les usines, les ponts et autoroutes. Je ne peux pas m'empêcher de penser à la déroute de la politique industrielle française face aux sirènes des transferts de savoir-faire et du moindre coût.

Nous voilà arrivés dans les faubourgs d'Ha Long et de suite, Liēn nous propose de voir une fabrique de bijoux en perles. Nous sommes presque seuls ; c'est parti ! Une jeune femme vietnamienne parlant parfaitement le français, nous chaperonne pour la visite, de l'élevage des huîtres perlières à la commercialisation des bijoux au magasin, je devrais dire à l'hypermarché de la perle et de la nacre.

Des installations à la mesure de l'afflux potentiel de touristes, surprenantes quand vous êtes quelques-uns, compréhensibles quand une heure plus tard le parking est plein de fourgons, de cars délivrant une foule cosmopolite de touristes notamment indiens. Nous voilà plongés dans le tourisme de masse.

Hôtel 5* et petit déjeuner frugal
Plat pays et élevage de crevettes
Découpe du greffon
Insémination de l'huître perlière
Différents types de perles
Hypermarché de la parle et de la nacre
L'atelier de perles

Nous traversons Ha Long maintenant pour rejoindre le bureau de la compagnie maritime qui va nous prendre en charge durant les prochaines 24h. C'est à la fois la croisette à Cannes, Dysneland ou Monaco. C'est momentanément la douche froide de voir cette urbanisation galopante et démesurée. Nous sommes loin de la ruralité de la semaine écoulée, le contraste des situations est interpellant.

Les formalités faites, nous embarquons à midi. Tout est organisé au millimètre. De façon magique, sans doute les génies du soleil, le ciel est passé au grand bleu. Tout est en ordre, pour que le spectacle naturel donne sa pleine mesure : place à la Baie d'Ha Long.

Immobilier de tourisme
Nouvelle infrastructure
Le port de Ha Long
Téléphérique au dessus du port
La navette électrique de l'agence au port
Gare maritime vue de l'extérieur
Gare maritime vue de l'intérieur
La foule à l'embarquement
La navette portuaire
La démesure d'Ha Long
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Température 26°C, pas de vent, ciel bleu, grand soleil

Nous sommes à bord du Dragon's Pearl, et voguons vers le large sur notre petit bateau de 20 passagers, dont 16 français. La magie commence à opérer, ma première croisière dans un lieu unique !

La baie est parsemée de 1969 îlots calcaires qui se dressent vers le ciel comme des dents. La mer est plate, le bateau glisse entre les îlots et nous déjeunons sur le pont arrière. Les repas sont succulents, bien cuisinés et copieux ; un régal.

Dragon's Pearl, notre bateau
Navigation au milieu des îlots karstiques
Petit fils en croisière
Un grand père et son petit fils
Partage de cabine avec son grand-père
Accostage au village de pécheurs
J'indique où passer entre les îlots
Navigation en baie d'Ha Long

Après le repas, avec le guide anglophone du bateau nous allons à terre voir une grotte puis faire du kayak en duo. La grotte est intéressante pour son positionnement à l'intérieur d'un pointe mais sans intérêt pour ses secrétions. Le tour d'une heure en kayak autour des îlots est par contre agréable et convivial. Mais il est déja temps de regagner le navire car l'heure du coucher de soleil approche.

Le navire bouge pour se mettre dans l'axe du soleil couchant. C'est un fabuleux moment auquel nous assistons. En soirée, nous dînons sur la terrasse du pont arrière avec une bonne température. Le repas est de nouveau varié et excellent. C'est très agréable !

Nous allons nous coucher vers 22h. Demain, nous devons être prêts pour 5h45 pour voir le lever du soleil.

Photo prise depuis un îlot
Grotte
Prêts pour le kayak
Kayak en duo avec le petit fils
Kayak entre les îlots
Heure dorée sur la baie d'Ha Long
La dynastie Perrin .... père fils et petit fils
Coucher de soleil
Dîner sur le pont du Dragon's Pearl
Bateaux au mouillage
 Croisière dans la Baie d'Ha Long et soleil couchant

Derrière l'horizon le soleil se prépare, nous montons sur le pont tandis que le bateau quitte la crique de mouillage pour aller à la rencontre du soleil. Nous sommes prêts et le soleil pointe le bout de son nez. J'adore ces moments.

Plus tard vers 7h15, nous prenons un bon petit déjeuner sur le pont tandis que le bateau file en direction d'un village de pécheurs. Il fait bon, la lumière est belle, les tas de cailloux sont magnifiques.

Soleil levant
Pointe karstique
Belle lumière sur un îlot
Village flottant
Arche
Au détour d'un îlot karstique
Plat bien cuisiné sur le bateau
Déjeuner sur le Dragon's Pearl
 Croisière dans la Baie d'Ha Long et soleil levant 

Nous sommes maintenant dans une vaste crique et nous gagnons en navette le village flottant où nous attendent des jonques de 5 personnes, maniées à la rame par des pécheurs. Avec eux, nous glissons tranquillement entre les maisons flottantes, cela fait un peu spectateur voyeur, car nous n'établissons pas de contacts. Par contre, le cadre naturel est lui magnifique.

Revenus à bord, nous avons juste le temps de faire nos valises avant de prendre le déjeuner toujours très bien cuisiné. Le bateau vogue vers le port. La fin du rêve éveillé approche. Que ce fut exceptionnel et grandiose cette baie d'Ha Long.

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Je vous propose un petit tour en images dans la Baie d’Ha Long, une immense crique parsemée de milliers d'îlots calcaires. C’est un lieu unique, je vous laisse apprécier.

Entre les îlots
Bateau de pèche
Les îlots calcaires dans la mer
Jonque sur la plage
Vue depuis un îlot
Paysage unique
Le jour baisse, nous sommes à l’heure dorée
Coucher de soleil sur la baie
Lever soleil sur la baie, il est 6h15
Ambiance dorée sur la baie
La baie d’Ha Long en images
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Liēn et Minh sont à la descente du bateau pour nous accueillir. Ils nous prennent en charge et nous nous dirigeons vers Hanoï via un détour vers une vieille pagode. Nous prenons en partie le chemin de l'aller, c'est tout plat, et sans intérêt visuel et culturel.

Nous sommes à Chùa Nôm, et la pagode vaut le détour. La pagode de Chu Nom est un chef-d’œuvre de l’art bouddhique vietnamien et un témoignage de la culture et de la spiritualité du pays. Elle est classée comme monument historique national depuis 1962 et comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l'Unesco depuis 2013. Elle est grande avec une partie très ancienne et c'est intéressant de rentrer au cœur de la culture bouddhiste. Je vous livre les images, elles parlent d'elles-même.

Vue d'en haut - pagode de Chu Nom
La pagode de Chu Nom a été construite au XIIIe siècle sous la dynastie des Tran
Cloche en bois - pagode de Chu Nom
Offrandes à Bouddha
Statue du moine Zhusi, fondateur de la pagode
Statues en terre cuite
Gong
Agrandissement du XVII et XVIIIème siècle
La pagode de Chùa Nôm

Nous reprenons la route, cette fois en direction d'Hanoï pour déposer les bagages des deux papis (Guy et Dominique) au même hôtel qu'à l'aller, acheter du baume du tigre pour Cédric, prendre un pot d'adieux pour remercier nos guide et chauffeur vietnamiens.

Le pot est émouvant, car au-delà des remerciements et de la gratification que nous donnons à nos compagnons vietnamiens, je ressens un vent de sensibilité, d'émotions et d'espoir de nous revoir. Nous devons beaucoup de la réussite de notre séjour au Vietnam à notre guide Liēn qui a compris très vite nos attentes et notre manière de fonctionner. Avec son compère Minh, le chauffeur, elle a non seulement parfaitement organisé le déroulement du séjour, mais elle a su apporter le grain de folie et d'originalité qui nous a fait basculer dans l'extraordinaire. Merci à eux deux.

Et voilà, le moment de nous quitter est venu. Diaz, notre petit fils et Cédric, son père vont à l'aéroport prendre leur avion de retour vers la France et, Guytwo et moi allons passer la soirée à Hanoï avant de nous envoler vers le Cambodge, demain matin.

Liēn
Minh
Pot d'adieux
Merci à Liēn et à Minh

Cette dernière soirée vietnamienne, nous décidons de la consacrer à la Rue du Train, cette rue qui nous avait tant intriguée il y a quelques jours. Avec l'espoir de voir un train y passer.

Vous l'avez déjà compris, l'objectif sera atteint. En deux temps, le premier en l'abordant par un autre côté toujours via un rabatteur qui est le sésame d'accès à cette zone interdite, gardée par la police. Notre but en prenant un pot est de savoir si et à quelle heure passe un train. Puis en revenant, après le dîner, pour voir passer le fameux train de 21h15.

Ces deux moments furent absolument surréalistes ; nous nous sommes crus dans une rue du bord de mer où les terrasses bondées fleurissent à touche touche. Pour une rue interdite, il y a autant de monde que sur les Champs Elysés, les gens sont joyeux, se prennent en photos, se mettent en scène pour des selfies, les bars affichent complets ; c'est du délire.

Rue interdite, Ah bon ?
Mais où le train va t'il passer ?
La pose mannequinât
Guytwo dans la joie ambiante
Les gens me demandent de les prendre en photos
Rue du Train - Hanoï

Et puis voilà à 21h00, les gens des bars commencent à prendre les dispositions, rangent ce qui dépassent, alertent les clients, certains éméchés, des dangers. 21h10, la tension monte, le rangement s'accélère avec les rabatteurs qui mettent la main à la pâte, les consignes fusent. 21h15, nous sommes proches de l'hystérie à l'arrivée d'une rock star. 21h18, le train passe toutes sirènes dehors, la foule rugit. 21h20, le train est passé sous les vivas.

Il est temps de regagner notre hôtel. Demain, lever à 5h45 pour aller prendre l'avion pour le Cambodge.

Guytwo
Dominique
Les papis a la Rue du Train
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La Rue du Train, Hanoï (youtube.com)

C’est un endroit festif dont l’accès est interdit par des policiers. Et au final, c'est un endroit fréquenté, joyeux.... et puis passe le train dans une ambiance incroyable. Surréaliste, improbable .... je ne sais par quel mot le définir.

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Au Cambodge, température 33°C hygrométrie 70% beau soleil

La journée va vite s'écrire et pour autant elle fut longue, trés longue.

Lever 5h45, départ à 6h15 avec le petit déjeuner dans un sac préparé par l'hôtel. Sourire, service je recommande le Conifer Grand dans le vieil Hanoï.

A propos de service, j'ai une anecdote qui m'a bluffé. Il y a 4 jours, j'ai cassé la fermeture éclair de mon pantalon. Génant parce qu'immettable et parce que je n'en ai que deux. J'en parle à Liēn, qui me répond "nous verrons cela à Hanoï ". Arrivés à Hanoï , elle a donné 3 coups de fil, a trouvé une dame à qui je suis allé remettre le pantalon à 17h15. Le pantalon réparé a été déposé dans ma chambre à 18h30. Le tout pour 8€. Imbattable !

Bon revenons au voyage. Tout se passe bien, les formalités sont faites et nous retrouvons nos amis Leroy dans la salle de transit.

Pour la suite, je vais faire court. L'avion n'est pas direct pour Phnom Penh, il fait une escale technique à Vientiane. J'aggrave mon bilan carbone déja peu reluisant cette année. Au total, nous mettrons donc 3h45 pour relier la capitale du Cambodge.

Après les formalités, toujours un moment spécial avec ces policiers aux frontières qui arborent un faciès martial sans sourire ni parole, nous trouvons facilement notre nouveau guide puis le chauffeur. Il est 14h00 et nous quittons Phnom Penh pour Kampong Cham à 150km de là. Nous devrions mettre 3h15, le temps de sortir de la grande ville et de rouler à vitesse moyenne.

En résumé, le guide est spécial, un peu politique dans ses propos et assez désabusé au sujet de ses frères cambodgiens ; nous avons quand même du entendre du bien de Pol Pot, le chef des khmers rouges. Le chauffeur lui est timoré et sans initiative. La rupture est brutale avec les accompagnants précédents.

A l'entrée de Kampong Cham, il nous reste 25km, la route se complique quand un moine prédicateur "réunit" plus de 5000 personnes au bord de la route pour leur donner l'espoir d'un avenir meilleur. Nous voilà bloqués au milieu de la foule dans un grand bouchon.

Bilan, nous arrivons à nos bungalows à 20h15. Soit un trajet de 6h15. Heureusement nous retrouvons nos amis Gizardin, le groupe est au complet désormais. Nous dînons de façon très agréable en terrasse face au Mékong.

L'autre bonne nouvelle, c'est que nous avons demain un nouveau guide Dara et un nouveau chauffeur Ta Khœun que les Gizardin apprécient depuis leur arrivée à Angkor, il y a quelques jours.

Notre hébergement, le Hanchey Bamboo Resort est au bout du monde, et il est trés bien avec de grandes huttes. Nous allons bien récupérer pour un départ demain fixé à 9h00. Fin de la journée Off.

Bouchon à l'entrée de Kompong Cham
Foule pour un moine prédicateur
restaurant - Hanchey Bamboo Resort
Difficile arrivée à Kampong Cham 
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Température 32°C hygrométrie de 65% sous un beau soleil

Nous avons bien dormi dans notre grande hutte, sous les moustiquaires. Mais Guy et moi, nous avons pris le rythme des levers tôt et dès 6h00 nous profitons de la vue panoramique sur le Mékong sous un beau soleil, avec un café. Je me berce de cette douce tranquillité pour vous écrire. Nos amis nous rejoignent vers 8h pour le petit déjeuner qui s'avère plus européen qu'au Vietnam.

Neuf heures, nous faisons connaissance de Dara et de Ta Khœun qui vont nous piloter pour la semaine à venir. Le courant passe bien de suite : nous voilà rassurés. Nous partons dans la foulée pour Kratie, distant de 100km. Notre voiture est une Hundaï 8 places, confortable, un peu juste pour les bagages mais cela passe.

Nous longeons le Mékong qui est encore bien en eau. Après un sympathique petit stop dans les rizières, nous dépassons Kratie où nous logerons ce soir pour nous diriger via une route en travaux vers le village de Chhlong. Pour agrémenter le voyage, nous faisons un deuxième arrêt vers un pont en fer qui enjambe un bras du Mékong, dépaysant !

Arrivés sur place à Chhlong, nous parcourons les rues et le marché. De vieilles maisons coloniales, certaines délabrées, tranchent avec les habitats traditionnels cambodgiens en bois. Le marché est vivant et nous trouvons de tout, des légumes, fruits aux viandes et poulets sans oubler l'épicerie, la confection. L'accueil des autochtones est sympathique, le sourire éclaire assez rapidement le visage dès le contact établi. Je retrouve mes sensations du premier voyage ; je suis bien.

Bungalow au Bambou Resort
Notre chambre à Bambou Resort
Pounet et Guytwo au petit matin
Riz prêt à récolter
Rizière
Mobylette qui sert à tout
Ancienne maison coloniale - Chhlong
Marché - Chhlong
Modiste - Chhlong
Marché aux poissons
 Arrivée à Chhlong

Il est l'heure du déjeuner, Dara nous amène dans un lieu divin hérité d'une structure coloniale. Le repas est délicieux, plein de saveurs et, surprise au dessert ils ont préparé un gâteau d'anniversaire pour Thérèse. Le moment est très convivial

Le début d'après-midi, nous rebroussons chemin vers le petit village de Sambor, l’une des premières capitales du royaume du Chen La, qui abrite le temple de Wat Sor Sor Muy Roi ou la pagode des cent colonnes.

Le temple d’origine, célèbre pour ses cent colonnes, a été entièrement détruit par les Khmers rouges et un temple moderne et coloré avec 108 colonnes a été érigé à sa place. Il est aujourd’hui l’un des plus grands temples du Cambodge et un haut lieu de pèlerinage bouddhique. A l’intérieur, plusieurs fresques murales relatent les légendes et histoires traditionnelles bouddhistes.Très bel ouvrage, avec une décoration très colorée, quelques moines et personnes âgées sont là. Puis, nous prenons la route en chemin inverse pour rejoindre un embarcadère afin d'aller voir les dauphins du Mékong.

Extérieur de la pagode
Intérieur de la pagode
Jeunes moines bouddhistes
La pagode aux 100 colonnes

Nous voilà embarqués sur deux jonques qui filent sur les eaux rapides du Mékong sous un soleil déclinant. Nous sommes en observation, nous voyons bien furtivement quelques dauphins ou plutôt des dos de dauphins car ils se montrent très partiellement sans faire de sauts.

Par contre, quel plaisir de voguer sur le Mékong au soleil couchant, le ciel est magnifique et l'instant pousse à la rêverie : j'aime particulièrement ce type d'ambiance.

Le Mékong

Une fois débarqués, nous gagnons Kratie et notre logement le Privada House, un lieu atypique installé dans une vieille maison coloniale de centre ville. Le propriétaire, un franco belge, a choisi de laisser la maison dans son jus de béton lissé tout en offrant tout le confort à ses visiteurs. C'est décalé et sympathique.

Nous dînons des brochettes en terrasse, sur le toit de notre hébergement. La température est agréable, le groupe fonctionne bien ensemble, tout va bien.

22h00, il est l'heure d'aller nous reposer. A demain

 Le Privada House à Kratie
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Pas facile de tenir le rythme de l’écriture, quand les moyens de communication sont défaillants et que les journées sont débordantes d’activités. Alors, pour vous faire patienter, je vous propose quelques portraits pris sur le vif.

La jeune espiègle
Le jeu de la lumière
Vieille femme bouddhiste
T'as le look cocotte
Cambodgiennes  
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Température 33°C sous un chaud soleil hygrométrie 60%

J'ai bien dormi tout en me réveillant tôt vers 6h00 ce qui me permet de vous écrire. Nous prenons le petit-déjeuner à 7h00 au Privada House dont vous pouvez mesurer le caractère imposant au dessus du marché. Le couple franco belge cambodgien nous a préparé des formules avec oeufs coques, mouilletes, bacon.... et fruits ; c'est sympa même si les œufs sont presques durs.

8h00, nous sommes au rendez-vous fixé par Dara pour une longue journée de route vers l'Est cambodgien et les montagnes. Kratie est déja éveillé depuis longtemps quand nous traversons ses rues pour nous rendre à la pagode de Wat Roka Kandal.

Cette pagode est probablement l’une des plus anciennes pagodes subsistant au Cambodge. Fondée au début du XIXème siècle, elle a depuis été en partie restaurée mais sa nef a conservé sa charpente et ses 30 piliers de bois. Elle n'est plus un lieu de culte, mais elle est joliment décorée et sa toiture est habitée par des chauve-souris.

Nous longeons le Mékong par la même route défoncée qu'hier, pour faire un aller-retour à Phnom Sambok, et gravir l’unique colline de la plaine de Kratie qui abrite un centre de méditation Vipassana.

Nous empruntons l'escalier de 300 marches, bordé par une haie de statues de moines en robe orangée portant leur bol à aumône, pour nous rendre au sommet et profiter d’une belle vue panoramique sur le Mékong. L'endroit est entièrement dédié à Bouddha, les statues sont imposantes, c'est assez singulier.

Nous voilà de retour à Kratie pour maintenant entamer notre rapproché vers Mondolkiri, près de 200km à rouler. Vers 14h, nous mangeons en route, dans une plantation de café, une omelette cambodgienne avec des jeunes pousses de café. Nous en profitons pour nous dégourdir les jambes dans le parc arboré.

Nous reprenons la route pour aller au delà de notre hébergement voir la cascade de Bousra qui se divise en trois parties d'environ 15 à 20m de largeur, avec un niveau supérieur culminant à environ 12m de hauteur et le niveau inférieur se trouvant à 25 m en dessous. Chaque étape des chutes d’eau crée une piscine naturelle qui chacune d’elles est reliée par des escaliers.

Le jour tombe, il est temps de faire demi tour et de gagner le Sumeru écolodge. En route, nous nous arrêtons pour voir un champ de poivrier. Nous arrivons à nuit noire à notre lodge et sommes accueillis par un couple franco cambodgien. Nous dînons sur place de produits locaux et du jardin. Nous avons passé une bonne journée juste un peu longue en terme d'heures de voiture.

21h00 nous gagnons nos superbes chambres amenagés avec goût. Demain, place à une immersion de 30h dans la jungle cambodgienne.

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Je prends du retard dans mes publications avec les journées bien remplies et le manque de réseau par endroit. Notre immersion de deux jours dans la jungle cambodgienne complique un peu plus l’écriture de carnet. Alors pour patienter, je vous poste 4 portraits choisis pour vous.

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Température le matin 16°C puis 25°C en journée. Nous sommes à 730m d'altitude. Hygrométrie de 70%

Comme les jours derniers je me réveille tôt, 5h00, pour vous écrire. Le petit déjeuner est fixé à 6h30 pour un départ à 7h30 juste avec son sac à dos. Nos journées sont bien remplies et les deux jours à venir dans la jungle cambodgienne sans réseau ne vont pas arranger mes affaires pour tenir à jour ce carnet de voyage.

Le petit déjeuner est sympa avec des confitures et du pain maison mais plutôt frugal. Kelly, notre guide américaine pour les deux jours en immersion est à l'heure avec son gros pick-up Ford.

Guy, Thérèse, Dom et Marie-Anne montent à l'intérieur tandis que Guitwo et moi grimpons sur la plate-forme arrière. Nous allons être bien ventilés pendant les 35km de route et de piste.

Une fois débarqués sans encombre à notre camp de base, Kelly nous briefe sur les 300000ha de Seo Keima et sur les animaux, insectes, serpents que nous serions susceptibles de voir.

9h15, nous partons en randonnée dans la jungle avec un guide Bunong, l'ethnie locale, pour ouvrir le chemin et Kelly en serre file. Le chemin étroit monte et descend, serpente au milieu des bambous géants et de la forêt secondaire, les moustiques sont présents. Nous nous faisons expliquer plein de choses sur les insectes, la flore et les arbres ; l'ambiance sonore est tout aussi intéressante avec les aigus continus des cigales, le cri des oiseaux voire de quelques macaques. C'est très dépaysant, mais pas de gros animaux en vue.

11h15, nous arrivons à une cascade qui sera notre lieu de pique-nique. Il faut faire le feu pour préparer la soupe Prong, plat de l'ethnie locale, et pour cuire les brochettes. Kelly installe deux hamacs, Guy et Guytwo s'y précipitent. Thérèse et Marie-Anne épluchent des pousses de gingembre sauvage ramassées sur le chemin. Dom et moi, devisons sur les concours photo de la Fédé. Place à la cuisson de notre repas.

Nos guides coupent un bambou de 12cm de diamètre et 1m10 de long, le lavent, mettent dedans les haricots, aubergines, potiron, gingembre sauvage en fait racines de cardamome, en ajoutant un peu d'eau. Ensuite, c'est la cuisson durant 40mn en plaçant le bambou à 45° sur le feu. En fin de cuisson ils ajoutent les épices cambodgiennes, malaxent le tout et laissent mijoter le temps de passer à table.

Servis, c'est délicieux.

Nous nous sommes régalés. Puis, nous reprenons notre randonnée à pas très lents pour que le moindre insecte, bruit, flore soit identifié. C'est toujours passionnant même si les explications en américain ne sont pas toutes comprises. Retour au camp à 16h15 et Kelly nous donne la suite du programme : dîner à 17h30 et départ à 18h30 pour une randonnée de nuit à la lampe frontale. Juste le temps de prendre possession de nos huttes, de savourer un délicieux repas cambodgien et nous voilà repartis équipés.

Géniale balade de 2h00 et là, c'est assez fou ce que nous avons vu entre papillons, scorpions, araignées, oiseaux, serpent blanc et un pigmi loris .... Bien sûr, les moustiques sont plus présents, le pas un peu hésitant dans la nuit noire mais la température est douce et les bruits gagnent de la profondeur. C'est un peu hors du temps et nous sommes très heureux de cette balade nocturne au milieu de la forêt.

21h00, après une douche en extérieur à l'eau froide nous gagnons nos huttes pour un repos mérité. Demain, lever 4h30 pour un départ équipé à 5h00. Petit déjeuner au retour. L'objectif de cette sortie matinale ce sont les gibbons, entendables et visibles principalement au lever du jour. Je suis impatient de découvrir cela.

5h00, nous sommes prêts équipés de gilets jaunes : une vraie bande de vieux révolutionnaires au pays des khmers rouges. Nous reprenons des chemins connus puis nous nous posons pour atendre les premiers cris des gibbons. Il y a mille bruits mais pas les gibbons et puis, miracle 20mn plus tard un cri aigu, harmonieux, long et modulé suivi d'un autre, puis d'un autre. En fait, au réveil, la famille s'identifie par les cris en se répondant : tu es là ... oui, je suis là .. et le petit est là... oui, je suis là. L'instant est magique !

Nous nous dirigeons vers les bruits, attentifs, les yeux levés. Nous mettons quelques minutes avant de voir nos premiers gibbons, la canopée est à 35m au dessus de nos têtes ; c'est le domaine de vie des gibbons qui ne descendent jamais à terre. Les gibbons vivent en famille, le mâle est noir et la femelle est jaune. C'est assez stupéfiant de voir leur déplacement, à la fois très fluide, rapide, décrivant des arabesques.

Quel beau moment qui s'est répété près d'une heure durant. Le temps de revenir à notre camp de base, il est 8h30. Petit déjeuner cambodgien agréable, pris en commun avec Kelly.

9h30, nous repartons en forêt avec le même pas lent dans un autre coin de la forêt. A nouveau de belles observations mais plus d'animaux.

12h30, nous rentrons déjeuner pour ce qui sera le repas de clôture de notre immersion. Toujours des mets locaux préparés dans la cuisine de campagne du camp.

14h00, nous levons le camp de la même manière que nous sommes venus, mais cette fois Thérèse me remplace sur la plate-forme arrière du pick-up.

15h00, nous arrivons au Sumeru Ecolodge où nous avions laissé nos valises. L'après-midi se passe tranquillement puis nous dînons sur place avec de bons produits locaux et du jardin, le tout accompagné d'une flûte de champagne que Thérèse a emmené de France à notre intention. C'est sympa

21h30 extinction des feux. A demain

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Je vous adresse quelques unes de mes prises dans la jungle cambodgienne

Nephila pilipes
Trimeresurus yunnanensis
Cyclosia papilionaris
Gibbon mâle et femelle
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Température 16°C au lever du jour, beaucoup de vent cette nuit et ce matin qui a chassé les nuages, grand soleil, température 29°C en cours d'après-midi, hygrométrie 65%

Lever à 6h00 pour vous écrire, petit déjeuner 7h00 et vers 8h00, nous quittons le Sumeru écolodge et ses sympathiques propriétaires. C'est un bel endroit, au calme et avec une volonté évidente de proposer des produits du jardin. Le départ se fait à pied en direction du village de l'ethnie Bunong tout proche. Nous découvrons la vie des villageois de l'intérieur, puis assistons à une danse traditionnelle liée à l'agriculture.

9h30, nous prenons la route vers le Nord pour environ 200km et 3h45 de voiture. En route, nous faisons une pause technique qui se trouve être juste à côté d'une usine de riz que nous allons visiter.

13h15 nous arrivons à Ban Lung, capitale du district de Ratanakiri et nous déjeunons local au cœur de la ville dans une petite échoppe. Une fois le déjeuner pris, nous gagnons les Terres Rouges, notre hébergement pour deux jours. Nous sommes super bien installés et le parc arboré est très luxuriant. Nous partons de suite pour aller visiter une cascade et un lac de cratère.

L'accès à la cascade de Kachanh est payant, comme à peu près tous les endroits touristiques au Cambodge avec un tarif préférentiel pour les locaux. Elle est fréquentée, d'autant que nous sommes férié pour quelques jours à cause de la fête des Eaux. La cascade est assez rapidement faite avec juste quelques tâtonnements pour la traversée du pont de singe. Il y a du débit, c'est joli.

Une fois visités, nous partons à quelques kilomètres de là pour voir le lac volcanique de Yeak Leom. L'occasion d'une baignade dans ses eaux foncées mais bien chaudes. Les cambodgiens ne sont pas tous et bons nageurs et ils se baignent habillés par pudeur. Une fois sortis de l'eau, nous faisons le tour du lac de 2,3km jusqu'à la nuit tombée. Belle promenade agrémentée d'explications et d'exercice sportif.


Nous rentrons à l'hôtel qui se trouve au bord d'un lac, lui même lieu de festivités pour la fête des Eaux. Nous sommes au rythme de la techno et des boum boum ; la soirée promet d'être agitée au gré des pétards et autres multiples feux d'artifice.

Nous dînons sur place dans un superbe décor. Le tintamarre extérieur étant bien présent, nous décidons d'aller faire un tour à la fête plutôt que d'essayer de trouver un sommeil hypothétique. C'est très vivant, des vendeurs de tout proposent leurs produits, un grand podium où s'invite un chanteur et ses danseuses me fait entrer en résonnance avec les basses ; c'est coloré et joyeux.

22h30, il est temps de rentrer parmi les pétards. Les gens nous sourient, demandent à être pris en photos avec nous. C'est bon enfant !

23h00 bonne nuit. A demain, avec les éléphants

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Température de 32°C Grand soleil et hygrométrie de 75% ciel bleu

J'ai pris du retard dans l'écriture et je mets à profit mon réveil matinal à 5h30 pour penser à vous. Guytwo se réveille tranquillement vers 6h30. Nous prenons le petit déjeuner à 7h00 et partons en pick-up dès 8h00, direction l'Aïravata Elephant Fondation.

Nous sommes cette fois trois sur la plate-forme arrière, le chauffeur file sur la piste en latérite, soulevant un envahissant nuage de poussière rouge. En 15km, nous sommes au camp et Pierre-Yves, un français haut en couleurs, nous accueille et nous présente la fondation qu'il a créé avec sa femme cambodgienne.

La Fondation Aïravata pour les éléphants Khmers est une organisation à but non lucratif protégeant les derniers éléphants captifs d'Asie présents dans la province de Ratanakiri.

De suite, nous sommes au milieu des éléphants domestiques, nous les voyons évoluer avec leur cornac. C'est à la fois déroutant, dérangeant de voir ces animaux éduqués pour le travail et fascinant de pouvoir les approcher de si près. J'ai les yeux d'un enfant émerveillé, je touche la trompe de la femlle Ikeo puis je donne le biberon à Noelle, le petit de deux ans.

Nous assistons aux soins de ces gros animaux Bokva un mâle, Ikeo la femelle et de la petite dernière Noelle. Nous recevons plein d'informations, c'est intéressant.

Ça va secouer à l'arrière
Nuage rouge
Ikeo, la maman
Ikeo
Noelle est montée sur un tronc d"arbre
Je donne le biberon à Noelle
Le biberon de Noelle

Bak Maï, un mâle de 5 tonnes, impressionnant mais un peu tenu loin de nous car il a une poussée saisonnière d'hormones qui le rend plus agressif, nous rejoint pour une balade en forêt. C'est magique de marcher au milieu des éléphants, de les regarder déraciner les petits arbres avec leur trompe pour manger les racines. C'est aussi magique de voir la petite attentive, auprès de sa mère, pour apprendre à se nourrir en forêt. Il fait chaud, nous transpirons mais que cet instant est incroyable pour moi. J'ai toujours été fasciné par les éléphants, leur caractère et leur vie sociale. Et là, je suis au milieu d'eux en forêt. Nous rentrons au camp, mais quel moment !

Balade avec les éléphants
Balade dans la forêt avec Ikeo
Pierre Yves et Noelle la petite éléphante
Rien ne m'arrête
Je débrousaille
Noelle et sa mère Ikeo
Balade en forêt

Nouveau moment de partage éléphantesque avec le bain. Nous descendons vers la rivière, les éléphants sont gracieux et fluide dans leur déplacement, c'est assez étonnant vu la masse à déplacer.

Arrivés à la rivière, les éléphants prennent plaisir à rentrer dans l'eau et à s'immerger complètement, seul le bout de la trompe dépasse hors de l'eau. Ce sont des instants de vie animale digne des meilleurs documentaires du genre. Je suis ravi

Le bain des éléphants

Il est midi, nous laissons les éléphants à leurs jeux aquatiques et nous rentrons au camp puis à la ville de Bah Lung, où nous déjeunons dans le même petit restaurant local qu'hier.

Une fois restaurés, nous filons plein nord en empruntant sur 60km une piste plus ou moins en bon état, puis défoncée pour aller prendre une pirogue qui va nous emmener en territoire de l'ethnie Kroueng.

La remontée de la rivière Sé San en pirogue à moteur est assez épique. Nous filons au raz de l'eau, les bords de la pirogue à pas plus de 4 cm au dessus des flots, l'eau s'infiltre et nous avons bientôt les fesses dans l'eau. A l'arrière, le pilote écope. Le trajet dure environ 20mn.

Nous arrivons sur la terre ferme, dans le village de Koh Peak. La vie est ici plus rustisque, plus pauvre aussi, il y a beaucoup de maisons en construction mais arrêtées en cours de travaux en attendant la prochaine rentrée d'argent. Pour autant, les gens sont souriants. Nous traversons le village pour nous rendre dans les champs de riz attenants. Une dame et ses enfants coupent le riz d'une immense parcelle, à l'aide d'une serpe. Le geste est beau, efficace, mais nous mesurons la durée du travail à accomplir pour terminer la récolte. Ils sont courageux.

Nous continuons notre balade pour visiter un cimetière où les sépultures ont la particularité d'avoir des totems. C'est assez singulier, mais malheureusement mal entretenu.

Retour au bord de l'eau, pour la descente de rivière dans la même pirogue. Guytwo qui a eu le pantalon trempé à l'aller choisit de changer de place. Tout se passe bien et nous retrouvons le chauffeur qui nous reconduit à notre lodge des Terres Rouges.

Il fait nuit noire et la musique bat son plein comme hier. Nous dînons, puis à 22h00 nous allons nous coucher.

Demain, nous quittons le Cambodge pour le Laos. Bonne nuit

Embarquer est assez fun
Guy fend les flots
L'eau s'infiltre pat les joints de la coque
Maison en construction
Le toit est fait
Totem devant la sépulture
Sépulture envahie par la nature
Guy et Dara notre guide, à fleur d'eau
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https://youtu.be/X0kT-W8AgFQ?feature=shared

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Quelques images de la province de Ratanakiri avant de partir au Laos

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Température 33°C hygrométrie 75% grand soleil dans un beau ciel bleu

Une fois terminés le rituel des valises faites, du petit déjeuner et du réglement de nos dettes, nous prenons la route à 8h20 en direction de l'Ouest pour rejoindre le Mékong. Nous devrions être à la frontière pour midi.

La route est belle, nous nous arrêtons dans une des plantations d'Hevea qui sont très fréquentes ici. Dans certaines zones du Cambodge, il y a eu beaucoup de déforestation pour faire place à ce type d'agriculture.

Midi, nous sommes bien à la frontière. Dara nous accompagne pour les formalités de sortie puis avec nos valises nous traversons à pied le no-man’s land de 500m qui sépare les deux postes cambodgiens et laotiens. Nous nous remémorons des scènes de film où les prisonniers sont échangés. C'est assez étrange comme situation.

A mi chemin, nous prenons contact avec Boun notre guide laotien et notre chauffeur Lek. Nous remercions et gratifions nos guide et chauffeur cambodgiens, puis arrivons aux formalités d'entrée au Laos. Tout se passe bien, nous voilà au Laos.

Récolte du latex
Plantation d'hévéa
A pied nous quittons le Cambodge
L'échange entre le Laos et le Cambodge
Scène surréaliste
Nos nouveaux guides
Du papier ... du papier à remplir
Premières informations
Entrée au Laos

Nous sommes dans le sud Laos, dans la région des 4000 îles. Nous nous arrêtons prendre notre premier repas laotien, à base de riz bien sûr et de poulet. C'est très peu cher et c'est goûteux.

La zone des 4000 îles est nommée ainsi parce que le Mékong y forme plusieurs bras séparés par un ensemble d’îles et d’îlots parfois submergés durant les crues du fleuve. Les principales îles étant Don Khong, Don San, Don Det, Don Khon, Don Xang et Dom Som. La zone forme un labyrinthe aquatique où s’imbrique une multitude de petits bras.

Là où nous sommes, près de la frontière cambodgienne, le fleuve se rétrécit et franchit, tonitruant, les fameuses cataractes de Khone Phapheng.

Le site est payant, bien entretenu, la chute d'eau est classée parmi les plus grandes d’Asie du Sud-Est ; ses parties les plus hautes atteignent vingt et un mètres, les rapides s’étendent sur près de dix kilomètres de large ; le débit moyen y est de près de 11 000 m3/s, le plus haut débit enregistré étant de 49 000 m3/s. Elles sont impressionnantes.

Le Mékong s'apprête à descendre de 20m
Phapheng- Laos
Phapheng-Laos
Phapheng-Laos
Les chutes de Phapheng

Un petit peu de route et nous embarquons dans une jonque en direction de Don Khon. La navigation sur le Mékong est toujours aussi plaisante pour moi ; on y voit des pécheurs, des pirogues et la vie organisée sur les rives. Nous arrivons sur l'île en remontant un chenal, les maisons riveraines sont colorées au milieu de beaux arbres. Une fois débarqués, nous partons en tuk tuk sur une piste cimentée pour aller voir d'autres chutes.

Les chutes Liphi sont toutes aussi belles et font partie de la même dépression du Mékong. Avec nos tuk tuk, nous faisons un petit bout des 14km de piste cimentée en direction du pont de chemin de fer construit par les français en 1910. Au moment où remontant le Mékong à partir du Cambodge pour intervenir au Laos, ils ont buté sur la faille du Mékong et ont dû transporter leur matériel en amont des chutes pour reprendre leur navigation.

Nous reprenons notre jonque et la remontée du Mékong, le soleil se couche. C'est beau.

A peine débarqués, nous reprenons un plus loin une grande pirogue qui nous emmène à Dom Som avec nos bagages. Il fait nuit noire pour cette nouvelle traversée du Mékong, c'est une ambiance spéciale.

Arrivés sur l'île (Dom), nous prenons possession de nos chambres, elles sont correctes mais sans sanitaires. Nous dînons dans la gargotte de l'hébergement ouverte face au Mékong ; la vue est imprenable, le Mékong tumultueux est à 10m. Le couple hollandais-laotien qui nous reçoit, nous prépare nos commandes de plats locaux ; c'est bien cuisiné. Une douche dans les parties communes et hop au lit, sous la moustiquaire.

Demain, lever 5h45 pour voir les lumières du soleil levant sur le Mékong.

Don Khon
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Lever à 5h30, je profite seul des magnifiques et incroyables lumières du soleil presque levant. Thérèse et Guy me rejoignent, le lever du soleil est fabuleux au dessus du Mékong.

Lever de soleil sur le Mékong 

6h30, le moment magique est passé. Je profite du temps libre pour aller me promener seul dans la campagne environnante. Les laotiens s'éveillent, certains sont déja en route pour le marché, d'autres au jardin.

Ma petite balade terminée, je prends le petit déjeuner avec mes amis à 7h30.

8h30, nous partons avec Boun déambuler sur les chemin de l'île, Dom Son, pour partager des instants de vie des villageois. Nous sommes au cœur de la vraie vie de tous les jours.

Il y a beaucoup d'autosuffisance pour la plupart des laotiens, de la vente troc sur les marchés de leur petite production pour acheter leur besoin complémentaire, mais il y a aussi quelques cas de malnutrition.

Toutefois l'évolution sociétale, notamment depuis la Covid, n'est pas très favorable, car la pauvreté augmente, comme l'inflation et la taille des familles nombreuses, 6 à 8 enfants, ne devient plus supportable avec les anciens schémas de vie. Le travail sur place manquant ou étant faiblement rémunéré, les jeunes partent travailler en Thaïlande, l'Eldorado toute proche, plus rémuneratrice. A un point tel, que les effectifs dans les lycées, universités baissent et que certains corps de métier laotiens manquent de main d'oeuvre.

10h30, nous disons au revoir à ce site insolite et retraversons le Mékong en pirogue. La voiture nous attend et nous filons plein Nord vers Xe Pian.

Dom Son

Nous roulons sur l'asphalte pendant 2h00 avant de nous arrêter dans un village dont la spécialité est le poulet fumé grillé. Dès qu'un véhicule ralentit des femmes proposent comme des brochettes de ce poulet aux voyageurs.

Nous déjeunons devinez quoi ? Ce poulet, bien sûr. C'est bon, il est servi avec du riz. Autre bizarrerie, la viande de boeuf séchée à l'air libre et au soleil. Mais là, nous ne goûterons pas pour l'instant.

Nous prenons la piste maintenant sur une dizaine de kilomètres, 30mn quand même, avant d'arriver à notre hébergement pour deux nuits, le Kindfisher Ecolodge. Il est superbe, notre bungalow fait face à une grande zone marécageuse qui reflète le ciel. Notre chambre est grande, bien équipée. Cet après-midi, récupération, piscine et écriture. 17h00, le ciel s'assombrit et d'un coup une forte pluie tombe drûe. Un quart d'heure plus tard, fin de l'épisode pluvieux, au moment où nous prenons l'apéritif.

Nous dînons sur place des plats locaux avec en dessert une succulente assiette de mangue. De discussions en discussions 22h00 arrive vite et il est temps de se reposer. Demain, VTT. Bonne nuit


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Je vous propose quelques images prises au gré de nos balades laotiennes dans la région des 4000 îles

En route pour vendre sur le marché
C’est l’heure de la vaisselle
Cueillette potagère
L’infirmière chez une famille laotienne
Il faut arroser les navets
Au gré de nos balades laotiennes
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Un champ immense, le riz à maturité, le temps de la récolte est venu. La serpe à la main, cette villageoise de l'ethnie Kroueng au nord du Cambodge, coupe les tiges à la base.

A la serpe
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Température 34°C ciel bleu, grand soleil le matin et beau cumulus l'après-midi. Hygrométrie 85%

5h15, je vous écris depuis mon lit. A quelques mètres Guytwo dort dans sa position favorite style Ramses II.

5h45, je devine une belle lumière rouge orangée au travers des rideaux. Je sors sur la terrasse, c'est beau, tout le ciel est embrasé et tout le premier plan sur la lagune est en ombre chinoise (laotienne ici) y compris un pécheur qui glisse sur l'eau avec sa pirogue. C'est silencieux magique et apaisant. Il faut que Guytwo voit ça. Je le réveille et nous profitons ensemble, des buffles traversent tranquillement, le pécheur s'est rapproché pour relever ses nasses.

7h30, nous prenons le petit déjeuner. 8h45, nous enfourchons nos VTT et nous partons à quatre pour 50km, soit une journée de découvertes du pays et des villages.

Avant le lever du soleil, le ciel s'embrase
Le soleil est levé
Cheminement en bois sous les bambous pour aller à notre bungalow
Notre bungalow au Kindfisher Ecolodge
VTC basique plutôt que VTT
L'équipe de quatre au départ, le jeune guide à gauche
Le départ du Kingfisher Ecolodge

Notre accompagnateur est jeune, toujours hilare, il parle anglais et n'a jamais fait de VTT. Ça promet !

Nous prenons les pistes en latérite, les vtc sont basiques et tout se passe bien, sauf pour notre guide dont le porte bagage donne des signes de fatigue. C'est stratégique pour nous, il transporte notre pique-nique. Nous nous arrêtons et j'aide Guytwo à réparer. Nous repartons, la piste est défoncée par endroit, pour arriver à la grande route que nous empruntons sur 4km. Cela se passe bien.

Etabli laotien
Réparation du porte bagage
Les maisons de bord de piste en latérite
Guytwo toujours propre
Guy à la relance
En cours de route
 VTT dans la campagne vallonnée du Sud Laos

Nous nous arrêtons dans un village, le temple est superbe. Nous le visitons et devisons avec un vieux moine.

Le village suivant, Nong Bung, est singulier ; tout le monde travaille le bois de façon artisanale pour en faire des petits objets de décoration et des masques. Quelque chose est frappant aussi, c'est la jeunesse des mères, la plupart de nouveau enceinte. Il y a pourtant renseignement pris, une politique de limitation des naissances par la contraception.

Nous restons quelques temps au milieu de cette ethnie minoritaire, les Taoy.

Piste sympa à ce moment là
Pagode bien décorée
Gong pour appeler à l'office
Sculpteur sur bois et la famille
Le bufle n'en croit pas ses cornes
Petits objets de décoration en bois
Le village de Nong Bung

Nous reprenons une petite piste dans un premier temps, puis une grande piste en forme de toboggans pentus, voire très pentus, sans ombre. La chaleur de 34°C nous assaille, la latérite chauffée par le soleil ardent augmente le ressenti et l'effort pour gravir les pentes est intense. Nous sommes au bord du coup de chaud.

11h30, nous décidons de faire une pause pour manger un fruit. Patatras, la mangue est entière et notre jeune n'a pas de couteau. Il part en vélo à la recherche d'un ustensile dans une habitation plus ou moins proche. A son retour, nous pouvons déguster cette mangue si convoitée, cela fait du bien.

12h15, nous pilotons à nouveau les vélos. Les montées et descentes se succèdent les unes derrière les autres, toujours sans ombre. La chaleur devient insoutenable.

13h00 nous nous arrêtons à l'ombre d'un bosquet, à même le sol, pour déjeuner notre bol de riz au poulet. Je souffre plus que les autres de la chaleur et cet arrêt prolongé me fait du bien.

14h15, nous repartons et le chemin est plutôt plat maintenant. Notre objectif commun est d'arriver à la cascade pour nous plonger dans une eau que nous imaginons bien fraîche. La route est longue et passe au milieu des champs de manioc. A propos du manioc, c'est le moment de la récolte et nous croisons ou doublons un grand nombre de famille, au complet y compris le chien, sur leur tracteur chargé de racines de manioc qui se rend aux zones de collecte. Nous sommes au cœur de la vie locale.

Paysanne et ses fourmis volantes
La pause mangue
Paysage laotien
Bufle
Une famille vient livrer son manioc
Piste détrempée par endroit
Au milieu des plantations de manioc
Certaines côtes se finissent à pied
Passge humide
Sur la piste

16h00, nous arrivons au village près de cascade. Il nous faut prendre un guide local pour y accéder. Le chemin que nous faisons à pied est plus que chaotique, nous passons de petits rochers volcaniques en petits rochers volcaniques. Nous y sommes, l'eau est très tentante mais les abrds sont scabreux. Nous trouvons le moyen de descendre dans le tourbillon et là, c'est un pur bonheur après nos 40km d'effort et je ne sais combien de dénivelé.

Nous profitons et décidons d'arrêter là notre rando VTT. Bien sûr, notre jeune guide n'a plus de batterie à son téléphone et doit en quémander un pour demander à ce que l'on vienne nous chercher. Selon ces informations, nous sommes entre 7km et 10km de notre hébergement.

Maison typique du Sud Laos
Chemin d'accès chaotique pour aller à la cascade
Cascade vue d'en bas
Le jacuzzi naturel du haut nous attend
Guy, Guytwo et Thérèse au bain
Toute l'équipe apprécie
Objectif cascade

17h00, nous sommes pris en charge par le gérant de notre hôtel, les vélos chargés dans le pick-up, nous voilà tranquillement installés et prêts à rouler 15mn et nos 7km avant de regagner nos chambres. Le trajet se transforme en 1h et 20km de piste bien mal en point par endroits. Nous sommes plus que satisfaits d'avoir voulu arrêter à la cascade.

Nous avons passé une excellente journée sans voir aucun visiteur, certes nous avons eu très chaud mais le jacuzzi naturel de la cascade a effacé toute notre transpiration et nous a requinqué : quel bonheur !

Une fois rentrés, nous nous réhydratons d'une grande bière. Nos amis Gizardin nous rejoignent et nous dînons.

21h45 Guytwo reprend sa position pharaonique dans son lit. Bonne nuit. A demain

Le saut
La lagune vue du bar
Guytwo au restaurant
Kingfisher Ecolodge
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Température 32°C hygrométrie 80% soleil voilé

Le lever de soleil est moins spectaculaire que celui d'hier. Aussi, je laisse Guytwo dormir pendant que j'écris. 6h30, il est debout, nous devisons face au joli panorama vu de notre terrasse, nous faisons nos ablutions et préparons nos valises.

7h30, le petit-déjeuner est toujours aussi long à obtenir mais nous nous en sortons pour partir à 8h45. Boun et Lek, sont à l'heure.

Nous filons vers le Nord, en direction de Paksé que nous atteignons au bout de 2h et 60km. Paksé est la 3ème ville du pays, plutôt moderne. Nous visitons les anciens quartiers, avec quelques maisons coloniales, puis une pagode. Nous prenons un expresso avec le café local, du plateau des Bolaven tout proche, et nous regagnons notre véhicule.

Direction Champassak, d'abord pour aller déjeuner au bord du Mékong puis ensuite pour aller visiter le temple de Vat Phou.

Ancienne maison coloniale
Architecture à Paksé
Bouddha au centre de chaque pagode
La vie de Bouddha en images à l'intérieur de chaque pagode
Réseau électrique local
Restaurant sur le Mékong
La ville de Paksé

Après le déjeuner, nous déposons les bagages à la résidence Bassac, puis nous continuons vers le temple pré angkorien de Vat Phou.

Le magnifique et romantique temple de Vat Phou est l'un des meilleurs exemples d'architecture khmère ancienne et classique d'Asie du Sud-Est. Construit entre le 6e et le 12e siècle, il est situé à flanc de colline et offre une vue imprenable sur les terres environnantes et le Mékong.

Nous le parcourons à pied et montons les marches en gré, centenaires mais usées par le pas des pélerins. Vat Phou, centre religieux très important et vénéré, est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2001.

Cet endroit complète ma connaissance des temples angkoriens. Une fois la visite terminée, nous rentrons à la résidence. Puis dînons, le restaurant est bon mais à des prix touristiques, 3 fois le prix habituel.

Ce soir, nous ne trainons pas. Bonne nuit.


Le temple de Vat Phou
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J’adore rentrer en communication visuelle au travers de mon objectif. Les rencontres se passent toujours bien ; les gens sont merveilleux

 Portraits au gré de l'immersion dans les villages
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Au cours de notre balade dans les villages autour de Champassak au Sud Laos

Au gré des ballades dans la région de Champassak 
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Température 32°C hygrométrie 75% Beau soleil

Cette fois, je me laisse aller jusqu'à la sonnerie du réveil de Guytwo à 6h30. J'avais besoin de récupérer.

7h30 le petit-déjeuner et départ à 8h30 pour un tour à pied dans les villages autour de Champassak. Notre premier arrêt est pour une église. Nous sommes dimanche, une messe chrétienne est célèbrée car il y a une communauté catholique dans cette région. Les gens sont endimanchés, quelques enfants jouent dehors et les portes sont grandes ouvertes. Les chants religieux raisonnent, un chien dort dans l'allée centrale, sans comprendre la langue nous identifions bien les étapes de la messe.

Eglise catholique

Nous poursuivons à pied le long du Mékong et nous nous intéressons à la vie des gens en passant de cours de maison en cours de maison.

Les travaux liés à la récolte du riz étant terminés, les femmes s'adonnent à la vannerie à partir de la tige de bambou. Le bambou est bien présent dans les paysages et il est fréquent de voir des bosquets de plus de 15m de haut. Et le bambou est aussi très présent dans la vie quotidienne car il est utilisé dans la construction comme fer à béton, en cuisine comme récipient, en décoration quand il est tissé en grosse maille, et en vannerie pour les boites de riz,....

Nous continuons sur ce chemin sablonneux en bord de Mékong, quelques temples jalonnent le parcours comme de belles rencontres villageoises. Les gens nous ouvrent assez facilement l'accès à leur cour et sont très heureux de nous expliquer et de nous montrer leur savoir faire. C'est très intéressant.

Nous voilà en fin de matinée, le temps de reprendre le véhicule et d'aller déjeuner au bord du Mékong.

Le long du Mékong

En début d'après-midi, nous prenons une cata-pirogue pour nous rendre sur l'île de Don Daeng en traversant le bras large du Mékong. Le moyen de transport est insolite, nous glissons sur le fleuve lisse comme un miroir. Au bout du voyage d'une quinzaine de minutes, c'est idyllique. Une plage de sable fin, digne de celle de Bray Dunes nous disent les spécialistes, des cocotiers, le calme. C'est là que nous allons dormir pour deux nuits, au Folie Lodge, le plus bel hébergement que nous ayons eu depuis le début de notre séjour et le plus militant aussi.

Nous prenons possession de nos cases dans un grand parc arboré. Tout nous va parfaitement.

15h00, nous partons à pied aux alentours du lodge pour aller à la rencontre des villageois. Nous nous rendons assez vite compte de l'influence du lodge sur l'île, sponsorisation d'écoles, électrification, chemins équipés de poubelles tressés. En tout cas, c'est beaucoup plus propre qu'ailleurs.

17h00, nous profitons de la piscine, c'est un délice.

19h00, c'est un apéro bien mérité, suivi d'un excellent repas local, le Nem Krao.

22h00, le temps de profiter de nos lits douillets. Demain, une journée en altitude, sur le plateau des Bolaven. Bonne nuit.

La Folie Lodge
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Les enfants joyeux, les femmes le plus souvent au travail. Que de belles rencontres

 Portraits laotiens
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Température 25°C sur le plateau hygrométrie 75% soleil puis beau cumulus dans l'après-midi

Je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit, mais ici le soleil se lève vers 6h30 et se couche à 17h30. A une demie heure près nous sommes dans ce tythme depuis notre arrivée en Asie, il y a près d'un mois maintenant. Cela aussi est très dépaysant !

6h30 lever pour un petit déjeuner buffet royal à 7h00. Nous devons prendre le bac cata-pyrogue à 7h45 pour quitter notre île magique et retrouver notre guide en direction du plateau des Bolavens. Ce n'était pas au programme, mais nous avons décidé de l'ajouter pour son intérêt potentiel. Nous sommes dans l'attente d'une super journée.

Nous avons de la route à faire, dans un premier jusqu'à Paksé, puis par une belle route nous allons grimper jusqu'à 1300m. En chemin, nous nous arrêtons dans deux villages l'un orienté vannerie, l'autre centré sur le travail du fer pour forger les outils, c'est intéressant, car nous sommes dans l'artisanat pratique des villageois.

Nous faisons le tour d'un autre village plein d'enfants, ils sont joyeux de nous voir et aussi observateurs espiègles de nos nez pointus et de nos lunettes. Les villageois travaillent ensemble à la construction d'une voie cimentée pour aller au temple, nous découvrons de visu le fer à béton en bambou. Étonnant !

Nous reprenons la route vers Paksong, la ville la plus importante du plateau des Bolavens. Au passage, nous nous arrêtons à la magnifique chute d'eau de Tad Fane qui fait plus de 150m de haut. Elle est en deux parties avec un rebond central avant de s'enfoncer dans un rond de cratère. Nous n'en voyons pas le fond.

Chute d'eau de Tad Fane

Nous faisons un saut de puce pour visiter une plantation de café, de thé et de cacao (les cabosses rouge sur la photo). Les explications de Boun sont enseignantes aux pieds des caféiers, robusta comme arabica, dans la zone de séchage puis de la torréfaction. Bénéficiant de conditions climatiques et géologiques exceptionnelles, le Plateau des Bolavens a une histoire centenaire avec le café puisque les français y introduisirent les premiers plants il y a près d’un siècle. Depuis, la caféiculture s’est considérablement développée pour atteindre près de 70.000 hectares de plantations. Les cafés produits y ont gagné une reconnaissance régionale et internationale de part leurs qualités organoleptiques et leur unicité, notamment pour le Robusta d’altitude. Nous dégustons ce fameux café, un peu d'amertume à l'attaque, un peu de mâche et une longue persistance en bouche. Très bon.

 Plantation de café et cacao

Une fois pris le déjeuner local à Paksong, à 1300m d'altitude, nous filons vers le Nord voir des villages d'une ethnie singulière, les Katou. Nous arrivons au milieu d'un village, près d'une plate-forme comme une halle et là, nous changeons d'époque. Ce que nous voyons est intriguant, déroutant et d'une authenticité hors du temps.

Des femmes, que des femmes, assises ou accroupies proposent à la vente leur cueillette ou récolte du matin, des fruits, légumes ou radicules. Elles sont côte à côte, et leur particularité est qu'elles fument une pipe à eau, un tube de bambou avec une excroissance où est placée la feuille de tabac au dessus du brûlot extérieur. Dans le bambou, elles mettent de l'eau qui agit comme filtre. D'ailleurs la mixture qui en sortira est utilisée comme anti moustique et comme répulsif anti reptilien voire animaux.

C'est étonnant, d'autant plus qu'elles fument toutes, à un moment ou un autre de l'après-midi. Quand je dis toutes, ce sont des plus jeunes aux plus anciennes et à priori, c'est une tradition dont elles sont fières et qui forment un marqueur ethnique. J'en suis resté bouche bée : quelle rencontre !

Les femmes Katou

Nous visitons un autre village Katou, tout proche, plus traditionnel construit en rond autour d'une place centrale où se situe la maison des esprits et où sont sacrifiés deux fois par an des animaux. Les Katou sont des animistes et croient aux génies, aux fantômes. Le reste de l'année, ils n'approchent pas de cette maison commune pour ne pas rompre le lien avec les esprits. Les Lao les craignent un peu par peur d'être ensorcelés.

Village Katou

Il est temps de retraverser ce plateau si particulier pour rentrer sur notre île paradisiaque. Nous prenons le bac cata-pyrogue à nuit presque noire. C"est une ambiance que j'adore et qui restera gravée.

Après un dîner de gala avec nos amis Leroy au restaurant du Folie Lodge, nous gagnons notre case pour une bonne nuit au grand calme. C'est divin, demain nous allons migrer vers Luang Prabang l'ancienne capitale du Laos jusqu'à 1560. A demain

Un soir à La Folie Lodge
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Température 32°C Hygrométrie 78% à notre arrivée à Luang Prabang Beau temps avec cumulus

C'est une journée de transition au Laos qui nous attend avec un départ en avion de Paksé à une quarantaine de kilomètres de la Folie Lodge et une arrivée à Luang Prabang après 1h50 de vol.

Après le petit déjeuner buffet, nous prenons des VTT pour une petite boucle de 15km sur Don Daeng. C'est agréable, les gens nous saluent quand nous passons sur leur pas de porte. On se sent bien même si nous transpirons à pédaler dans les chemins sablonneux.

Le chemin passe au milieu des villages et des rizières, une partie est ombragée par de grands arbres, les poules et les vaches sont en liberté.

9h50, nous rentrons à notre hébergement, le temps d'une douche et de boucler les valises, nous sommes prêts pour notre navette cata-pyrogue de 11h00.


 Don Daeng

Boun nous attend de l'autre côté de la rive, nous filons vers Paksé, déjeunons vite fait dans un restaurant local et rejoignons l'aéroport de Paksé.

Vol sans histoire sur un ATR, avion à hélices, je suis assis à une autre place que celle de mon billet car nous étions deux sur la 17B, billets à l'appui. Bon après 3 sièges transitoires, j'ai fini par en avoir un où personne ne s'est présenté.

16h15, nous atterrissons à Luang Prabang, la dernière destination de notre périple. Nous faisons connaissance de Lam, notre nouveau guide pour les quatre jours à venir.

Direction notre hôtel, le My Dream Resort, qui se situe près du centre ville historique. Nos chambres sont bien, le temps de nous installer, nous décidons d'aller à pied pour parcourir les allées du marché de nuit, tout au centre.

Nous mettons à peine 30mn pour nous y rendre en empruntant le pont de fer, un vieux pont métallique qui enjambe le Nam Kam, un affluent du Mékong, et qui comme à Hanoï ne sert qu'au passage des mobylettes et des piétons.

Le marché occupe la rue sur près de 800m, c'est trés vivant et la foule cosmopolite témoigne d'une ville touristique. Les boutiques éphémères présentent des objets, denrées de toutes sortes issus de l'artisanat local.Cela nous change du contenu de notre voyage.

Nous dînons avec un repas local et nous regagnons tranquillement notre hôtel.

22h00 extinction des feux. Demain, les pagodes.

Premiers pas à Luang Prabang 
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Le Laos est un pays attachant sans doute un peu plus pauvre que le Cambodge et avec 65% de la population qui a moins de 21 ans

La jeunesse laotienne
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Température 34°C hygrométrie 80% Beau soleil après la brume habituelle en début de matinée sur Luang Prabang.

Nous partons à 8h30 pour une journée dédiée à la découverte des sites incontournables de la ville, un mélange de bâtiment d’époque coloniale française et d’architecture Lao. Luang Prabang doit son prestige à ses exceptionnels temples bouddhiques. Contrebalançant l’austérité du bouddhisme theravada, les savantes courbures de leurs toits superposés projettent un équilibre parfait, à l’élégance organique.

Nous faisons dans le culturel aujourd'hui !

Nous démarrons par le Wat Visoun, également connu sous le nom de Wat Wisunarat, qui a été construit à l'origine en 1512 par le roi Visounnarath (qui a gouverné le Laos de 1501 à 1520). C'est le plus ancien temple de Luang Prabang.

Puis, nous grimpons le Mont Phousi, une sorte de montagne sacrée qui s’élève à 150 m au dessus de la péninsule. Là haut, nous jouissons d’un panorama magnifique sur la ville, le Mékong et les montagnes alentours, difficile de croire que nous sommes dans un environnement urbain. Par contre, l'ascension, avec plus de 300 marches à grimper, fut chaude, très chaude. Tout en haut se dresse le That Chomsi, superbe stupa de 24m avec une flèche dorée et visible de la ville.

 Luang Prabang - Laos

Au pied du Mont Phousi, nous poursuivons nos gammes bouddhiques avec les temples Vat Mai, Vat Sensoukarahm, et Vat Monorom, un des temples et monastères bouddhistes majeurs à Luang Prabang. Le grand Bouddha de bronze, haut de 6 mètres, dans la nef date des années 1370.

Nous enchainons par le temple Vat Xieng Thong, qui est un des plus anciens temples de la ville (Vat Aham et Vat Visoun). Quintessence du style Lanxang, le Vat XiengThong, veille sur l’extrémité de la péninsule depuis la moitié du XVIe siècle, et est considéré comme plus élégant de la ville, et peut-être de tout le Mékong.

A propos de Mékong, c'est sur sa rive droite que nous allons déjeuner. Il est déja 13h00. C'est très agréable !

Après le déjeuner, il nous faut montrer patte blanche pour visiter le Musée National, l’ancien Palais royal construit en 1904 sous le protectorat français. Aucune photo, ni sac n'étant autorisé nous laissons notre matériel à la consigne.

Palais et temples de Luang Prabang 

Vers 16h30, nous voilà de retour à notre hôtel. Nous profitons avec Guytwo de ce moment pour aller en ville pour un massage thaï. C'est très tonique

Nos amis nous rejoignent au marché de nuit, il y a quand même beaucoup de touristes, notamment des jeunes européens, c'est hyper vivant et cosmopolite, "on se croirait en vacances".

Lam, nous a réservé au restaurant Le Tamarind, une bonne table de Luang Prabang. C'est pas mal, mais nous préférons nos restaurants locaux de quartier qui offrent la même qualité pour deux fois moins cher.

Nous rencontrons Jonathan, le réceptif qui nous a concoté ce programme asiatique. Il nous offre un pot dans un bar, il est volubile, très intéressant par sa connaissance des lieux, mais difficile à suivre tant il est agité.

Du coup, nous voilà rentrés de manière joyeuse à 11h45 à l'hôtel. La nuit va être courte. A demain

 Scènes de vie à Luang Prabang
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Température 32°C hygrométrie 80% Beau temps dans un ciel bleu

Ma nuit fut très moyenne, aussi j'ai le temps de vous écrire et de rattraper mon retard. Guytwo dort à côté du sommeil du juste.

7h30, petit déjeuner buffet en terrasse, de quoi bien commencer la journée.

8h30, Lam nous emmène au marché traditionnel de Luang Prabang. C'est coloré, vivant et quelques fois très surprenants. Ces marchés sont l'occasion pour les familles, via presque systématiquement la femme, de venir proposer leur petite production pour en tirer un subside qui leur permet d'acheter ce dont ils ont besoin. En effet, la femme est considérée meilleure commerçante et négociatrice que l'homme, plus direct et abrupt dans son approche.

Le marché de Luang Prabang

Ensuite, nous traversons le Mékong en pirogue. A l’arrivée, nous commençons l’excursion sur une petite route qui longe le Mékong, cela nous permet d’observer les activités quotidiennes des riverains, séchage des racines, réparation des embarcations utilisées pour les courses de pirogues se déroulant à la moitié du carême bouddhique, petit agriculture ou élevage.

Plus loin, en chemin, nous nous arrêtons au temple de Wat Chomphet, niché au sommet d’une colline avec un panorama imprenable sur le Mékong et sur la cité royale de Luang Prabang, qui semble comme engloutie par la jungle environnante.

Nous continuons sur une piste en terre qui traverse une épaisse forêt de teck, nous apprécions la relative fraîcheur à l'ombre des grands arbres.

Au passage, nous visitons le complexe bouddhiste de Vat Khok Pab pour une introduction sur le mode de vie des moines. Ensuite nous marchons pendant assez longtemps sur une sente caillouteuse qui monte légèrement à travers la jungle, puis longe le flanc de la montagne Phou Vi. Nous passons devant le pittoresque temple de Vat Nong Sakeo, construit sur un marécage. Il fait chaud et il nous tarde d'arriver chez nos hôtes, une famille paysanne, pour le déjeuner.

Balade aux alentours de Luang Prabang - Laos 

C'est très particulier ces repas chez l'habitant. Car nous sommes assez souvent au bout du monde, dans un environnement rustique voire hors de nos standarts européens et nous mangeons de façon délicieuse. Il y a un côte touchant entre la générosité et l'abondance des plats proposés, l'accueil souriant mais aussi le retrait des gens, la pauvreté des lieux. Ce sont pour moi des moments de grande humilité.

Ce déjeuner-ci fut à la hauteur de mon ressenti, "j'ai peu mais je t'offre" des plats préparés et bien cuisinés.

Ensuite, nous visitons un village proche, puis nous prenons un tuk tuk pour rejoindre l'embarcadère du matin. La piste est défoncée, le cheminement chaotique, c'est presque de l'acrobatie pour tenir sur les bancs du tuk tuk. Enfin, nous voilà arrivés à notre port d'attache pour retraverser le Mékong en pirogue.

Au retour, nous visitons un atelier intégré de la soie et du papier, de l'élevage au tissage, du cocon au papier. C'est intéressant d'assister aux différentes étapes de la constitution d'un produit fini.

17h00, nous rentrons. Un peu de repos avant de rejoindre le restaurant que Lam a réservé pour que dînions une pierrade laotienne, le summum à ses yeux. A défaut de nous avoir autant séduit, le plat est spectaculaire et sympathique.

22h00, il est temps de se reposer. Demain, randonnée avec un départ à 8h00. Bonne nuit

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Soleil dès le matin. Température 30°C hygrométrie 74%

Lever 6h30 pour un petit déjeuner à 7h00 et un départ de l'hôtel à 8h00. Nous partons pour une journée de marche, au cœur de la nature dans les environs de Luang Prabang, rythmée par la découverte de villages ethniques, d’un environnement préservé et des célèbres chutes de Kuang Si.

Nous faisons route vers le Sud-Ouest de Luang Prabang. Après 25km et 1h15 de trajet sur une piste particuliérement défoncée dans un massif montagneux boisé, nous arrivons au village de Ban Long Lao peuplé des ethnies Khamu et Hmong.

Nous déambulons autour des maisons, briefés par le guide sur la culture de ces deux ethnies : architecture des maisons, vie familiale et rites chamaniques.

Nous observons un bon moment la vie villageoise, de la cuisine du rat grillé aux occupations du quotidien, nous assistons même à une distribution d'œufs et de jus de fruits par une famille qui veut s'attirer les bonnes grâces en faisant des offrandes. J'adore ces moments imprévus qui renforcent l'authenticité de nos observations, qui surprennent aussi dans la compréhension d'autres us et coutumes, d'autres rapports dans le vivre ensemble et sur la notion de partage.

Village de Ban Long Lao peuplé des ethnies Khamu et Hmong. 

Au sortir du village nous entamons le début de la randonnée, tout d'abord par la traversée de potagers, de plantations d’hévéa, de teck et de bananiers pendant une bonne trentaine de minutes. Puis, nous entrons dans une zone plus vallonnée avec la prise d’un sentier rocailleux montant et descendant, afin d’atteindre une belle forêt ombragée. Nous traversons celle-ci sur un chemin alternant plat, montées et descentes douces.

Après environ deux heures et demie de marche, nous déjeunons divinement au bord d’une rivière dans un cadre reposant. Imaginés, la dégustation dans un cadre idyllique d'une carpe grillée.

Randonnée de 12km dans la forêt laotienne 

Après la pause déjeuner, nous reprenons la marche sur un sentier plus large qui alterne du plat, et quelques ondulations. Après 30 minutes, nous arrivons au sommet des chutes de Kuang Si, la plus célèbre chute d’eau du Laos. La vue est plongeante sur le parc naturel de Kuang Si et ses bassins d’eau d’un joli vert émeraude.

La descente est courte mais très raide, elle nous conduit aux pieds des chutes. Après avoir été seuls pour la randonnée, nous rejoignons la foule venue admirer par le bas cette splendeur naturelle, ses chutes et ses nombreux bassins. C'est somptueux !

Les chutes de « Kuang Si » également connues sous le nom de « cascades de Tat Kuang Si », sont l’une des visites préférées des touristes lors de leur séjour à Luang Prabang.

Comme très souvent en Asie, il existe une légende à l’origine de la création de ces chutes d’eau et de ce lieu paradisiaque… La légende raconte qu’un vieil homme sage qui creusait la terre à cet endroit-là fit jaillir l’eau. Un cerf doré serait alors parti s’abriter sous un rocher et le nom de « Tat Kuang Si » a été donné à ce site. « Tat » signifie « Cascade », « Kuang » signifie « Cerf et « Si » veut dire « creuser ». Voilà l’explication du nom !

Chute et multitude de bassins aquatiques de Kuang SI 

Nous reprenons notre véhicule qui a fait un grand détour pour nous rejoindre. Cette fois, c'est une route goudronnée plus confortable qui nous ramène sur Luang Prabang après 1h00 de cheminement.

De retour à l'hôtel, c'est baignade pour les uns, repos pour les autres et pages d'écriture pour moi car il faut suivre le rythme pour remplir le carnet de voyage.

19h00, nous prenons la navette pour aller au marché de nuit. Certains d'entre nous ont des emplettes à faire. Il est vrai que la fin du séjour arrive à grands pas. Demain, dernier jour.

Nous dînons en ville, il y a toujours autant de monde en ville, des chinois bien sûr mais aussi beaucoup de jeunes européens. Luang Prabang apparait comme une destination branchée.

22h00, après un retour chaotique en tuk tuk, surtout pour mes vertèbres, nous sommes dans notre chambre. Bonne nuit. Demain, quartier libre.

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Je poste quelques photos de la magnifique cascade de Kuang Si prises avec le Nikon Z6II

Chutes vues du bas de la descente
En gros plan
Chutes vues depuis la passerelle
Chutes en parapluie
Chutes d'eau de Kuang Si - Laos 
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Les femmes des montagnes ont une vie bien remplie, entre les travaux des champs, la broderie, la cuisine et les enfants. Cette dure vie s’exprime au travers de l’expression de leur visage

Les montagnardes de l'ethnie Khamu 
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Température 30°C hygrométrie 70% brumeux le matin puis beau soleil

5h10, le réveil sonne, je suis réveillé mais pas Guytwo qui fait un bond. Pourquoi si tôt, un jour de départ donc de journée longue, trés longue puisqu'elle va se terminer demain à 12h30 heure locale, 6h30 à l'atterrisage à Roissy ?

Parce qu'avec Guytwo nous voulons aller voir la procession des moines près des pagodes du centre historique. 5h30, nous enfourchons nos vélos réservés la veille. 6h00, nous sommes sur place, dans une rue interdite à la circulation, pour entendre le gong résonné. Nous sommes prêts pour un spectacle organisé, une mise en scène de rue avec quatre niveaux de participation.

Premier niveau, une foule touristique disciplinée assise sur des sièges plastique de 30cm de haut alignés sur plus de 800m de trottoir. Devant eux, des paniers avec du riz, des barres chocolatés et des liasses de billets de 2000 Kip (env. 0,10€).

Deuxième niveau, les moines la plupart jeunes qui défilent en procession devant les donateurs d'offrande du 1er niveau. Tous les 50m, une poubelle pour vider leur trop plein .... destination ?

Troisième niveau, les photographes, certains professionnels, qui ont pour but de fixer les images des donateurs. Vous y ajoutez des badauds et voilà ceux qui occupent le pavé de la route.

Quatrième niveau, de l'autre côté de la route, les commerçants ambulants qui ont préparé le riz et qui vendent aussi les barres chocolatées et autres friandises.

A souligner, qu'en fin de parcours quelques enfants nécessiteux sont présents avec leurs sacs bleus et que cette fois ce sont les moines qui donnent quelque chose.

Les donateurs
Les donateurs assis sur leur petit tabouret
Les donateurs avec leurs offrandes devant eux
Les commerçants qui vendent les paniers tout prêts
Les moines récoltent les offrandes
Une poignée de riz, une friandise
Donateurs qui offrent de l'argent
Déchargement du trop plein dans des poubelles
Les jeunes quémandeurs de fin de procession
La procession des moines

Après ce moment assez inattendu, nous reprenons nos vélos en direction du marché de jour. C'est toujours aussi plaisant de voir l'offre de chacun, la diversité des propositions et la façon de s'arranger dans la négociation. D'ailleurs, de tout le séjour je n'ai pas vu quelqu'un invectiver ou ronchonner sur une autre personne. Quelle leçon !

Après, il ne faut pas nier le côté roublard derrière le faciès arrangeant. C'est cela aussi l'Asie !

De retour à l'hôtel, nous prenons le petit déjeuner à 8h00 avec nos amis.

Le marché de jour à Luang Prabang 

9h00, nous prenons la navette tous ensemble mais pendant que nos amis vont au centre ville, Guytwo et moi nous rendons à l'Uxo Visit Center. Je tiens particulièrement à visiter ce centre parce qu'il offre la possibilité d’en apprendre davantage sur la guerre secrète, avec des expositions de bombes réelles, des histoires de survivants convaincantes. Savez-vous que le Laos est le pays le plus bombardé, par habitant, de l’histoire ? Entre 1964 et 1973, le Laos a été touché en moyenne par une charge de bombes B-52 toutes les huit minutes. Les États-Unis ont largué plus de bombes sur le Laos au cours de cette période que celles larguées pendant la Seconde Guerre mondiale. Une grande partie des « bombes » qui se sont abattues sur ce pays sont restées dans la terre – non explosées – et continuent de causer un impact dévastateur, avec des victimes et des blessés réguliers.

Cette visite fut édifiante sur la folie des hommes et sur le martyre enduré par les populations du Laos notamment, mais aussi du Cambodge. Au Laos, tout l'arsenal de la terreur guerrière a été utilisé, bombe au napalm, défoliant, herbicide et ces bombes géantes que vous voyez qui contenaient jusqu'à 500 grenades explosives et qui s'ouvraient en parapluie à 100m du sol. Le Laos n'était pas en guerre, mais les vietnamiens utilisaient son sol pour approvisionner et faire la guerre au Sud via la piste Ho Chi Minh, en face les américains ne sont jamais entrés officiellement sur le sol mais on voulu tout raser ! C'est pathétique, dramatique.

Aujourd'hui, vous ne percevez aucun ressentiment chez les gens que vous rencontrez et vous n'avez aucun mémorial, ni de commémoration. C'est assez incroyable, car c'est comme si cela n'avait pas existé. Je voulais voir ce centre pour aller au delà des sourires, de la convivialité de l'accueil, car ce peuple a beaucoup souffert. Je suis admiratif !

Uxo Visit Center 

Après cette visite chargée d'incredulité et d'émotions, nous retournons à pied à l'hôtel pour déjeuner avec nos amis.

L'après-midi, Guytwo et moi décidons de repartir en ville pour vivre en immersion nos derniers moments au Laos. Au passage, nous retournons aux massages thaï toujours aussi énergiques. Puis, nous prenons la pirogue sur le chemin du retour, savourons un dernier pot en bordure de rivière à l'ombre des bambous.

C'est l'heure du retour et des valises à faire. 17h00, Lam vient nous chercher pour nous amener à l'aéroport de Luang Prabang. Nous remercions et gratifions nos guide et chauffeur, puis c'est le moment de quitter le sol laotien pour un vol en direction d'Hanoï, dans un premier temps.

23h00, le VN019 de Vietnam Airlines décolle pour franchir les 10300km qui nous amènent d'Hanoï à Paris.

 Entrée de Guytwo dans le Vietnam Airlines